En pleine crise Covid : la drogue au centre des préoccupations du PTr

La guerre contre les barons de la drogue échappe aux autorités. C’est pourquoi le PTr exhorte la population à lutter ensemble « contre la pauvreté absolue et la drogue ».
« Nous avons une responsabilité morale, légale et citoyenne de combattre ces fléaux. C’est le message qu’a transmis le chef de file des rouges, Arvin Boolell. L’esclavagisme moderne est caractérisé par la pauvreté absolue et le fléau de la drogue, dit-il, blâmant le « laxisme du gouvernement ».

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Maurice est considérée par la communauté internationale comme une plaque tournante du trafic de drogue, avance Arvin Boolell. Et en outre, la drogue a infiltré plusieurs institutions gouvernementales, dont les hautes sphères de la police, de la prison et de l’État, dit-il, se référant à l’affaire Mike Brasse. À ce jour, ajoute-t-il, plusieurs dossiers, dont l’enquête sur la saisie monstre de cocaïne dans une tractopelle, sont toujours en suspens.

Aucune explication n’a également été fournie par la police ou le ministère de l’Environnement quant à la présence d’un proche du régime MSM sur le MV Wakashio et jusqu’ici ni le ministre de la Pêche, Sudhir Maudhoo, ni celui de l’environnement, Kavy Ramano, n’ont déposé devant la Commission d’enquête sur le MV Wakashio, relève Arvin Boolell pour qui « le gouvernement est pleinement responsable de l’ampleur qu’a pris la drogue à Maurice ». « Alors que nous sommes en guerre contre le Covid-19, la drogue fait des ravages dans le pays. Pendant combien le temps les institutions comme l’ADSU, l’Asset Recovery Unit, l’ICAC et l’IRSA – dont les membres sont  grassement payés par les contribuables – resteront-ils  impuissants devant les barons de la drogue ? », s’interroge le chef de file rouge au Parlement.

S’il félicite la grand-mère de cette adolescente qui a découvert de la drogue transportée par le petit-ami de sa soeur dans son sac, pour s’être tournée vers la police et dénoncer cette affaire, Arvin Boolell déplore l’absence de réaction de la ministre du Bien-être de la Famille, Kalpana Koonjoo-Shah, face à ce cas. «Cas qui concerne un enfant», martèle-t-il, se réjouissant qu’il existe une Ombudsperson for Children.

Estimant que le pays se trouve en état d’urgence en matière de drogue, avec en outre la guerre contre les caïds et autres barons de la drogue échappant au contrôle du gouvernement, et un marché évalué à Rs 5,8 milliards, le PTr appréhende que 50% des enfants mauriciens deviennent des victimes de la drogue si les autorités et la population abdiquent devant leurs responsabilités. D’autant que, selon lui, « le cartel de la drogue agit de connivence avec des membres de la force policière et de la brigade antidrogue » et que, parallèlement, « ni le comité interministériel présidé par Pravind Jugnauth, ni le Task Force sous la présidence du directeur de l’ICAC, ni le National Drug Secretariat n’a la volonté de combattre le fléau de la drogue ». Raison pour laquelle le PTr, conscient que « le réseau n’épargne personne », demande à la population de se serrer les coudes et de combattre ensemble contre les barons de la drogue.

« Chacun de nous a une responsabilité morale, légale et citoyenne pour vaincre ce fléau. Il y a un gros travail à faire pour la prévention jusqu’à la réinsertion des victimes dans la société », dit Arvin Boolell, qui trouve toutefois que la question du cannabis médical est un pas dans la bonne direction. Il fait tout de même ressortir que la drogue constitue, avant tout, un problème de santé. « Plus nous criminalisons les victimes, plus il y aura de cartels », dit-il, arguant dans le sillage que « pour sauver le pays, il faut évincer le régime de Pravind Jugnauth. » Il est d’avis que « le combat contre la répression sociale, politique et économique passe par celui contre le fléau de la drogue ».

L’autre point de préoccupation des Rouges, le Covid-19. Au-devant de la hausse du nombre de cas d’Omicron, le député Eshan Juman se dit inquiet et demande au ministère de la Santé de prendre toutes les mesures appropriées, plus particulièrement en marge de la rentrée des classes, mercredi prochain. Farad Aumeer évoque, lui, l’importance d’une instance chargée de s’occuper des personnes guéries du Covid car la plupart d’entre elles connaissent un affaiblissement pulmonaire. Dans le contexte, il insiste qu’il est inconcevable que Kailesh Jagutpal soit toujours à son poste de ministre, en dépit des nombreuses maldonnes qui secouent son ministère ainsi que la fameuse Christmas Party durant laquelle le ministre a été « démasqué. »

Michael Sik Yuen estime, pour sa part, que l’industrie touristique est en pleine tempête. Surtout les petits établissements hôteliers qui croulent sous les dettes et sont menacés de fermeture. Le député du No 17 entrevoit des licenciements dans ce secteur, d’autant qu’à partir de ce mois de janvier, l’industrie ne bénéficiera plus de l’aide de l’État, alors que les banques refusent de leur accorder des prêts.

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