Kailash Purryag : « On ne fait pas la politique pour s’installer au pouvoir »

La Global Rainbow Foundation (GRF) a commémoré, samedi, la naissance de l’ancien Premier ministre, Sir Seewoosagur Ramgoolam et de feu Mahatma Gandhi. Ce fut une opportunité pour l’ancien président de la République, Kailash Purryag, d’établir un parallèle entre les principes de ces grands tribuns. Ces deux hommes, disent-ils, n’ont pas fait de la politique pour s’installer au pouvoir mais pour lutter pour la liberté et le bien-être des gens.

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Les deux hommes ont prôné la politique de la non-violence et les deux grands patriotes ont su libérer leurs pays de l’emprise du colonialisme. Kailash Purryag a aussi affirmé que les deux grands tribuns savaient d’emblée qu’ils allaient rencontrer beaucoup d’obstacles sur leur chemin durant leurs combats ; « mais ils ont continué à se battre sans pourtant chercher à devenir populaire ». Il a aussi déclaré que feu Mahatma Gandhi disait que ceux qui veulent s’inscrire dans la politique active ne doivent pas procéder de la manière qui suit : faire de la politique sans principe, la richesse sans le travail, la connaissance dénuée d’humanité, prier sans consentir à des sacrifices et la science sans la considération humaine. Il a aussi évoqué l’enfance de feu SSR et les circonstances ayant motivé la décision de ce dernier à devenir médecin.

Après avoir obtenu l’indépendance du pays en 1968, beaucoup d’économistes prédisaient que le pays était voué à l’échec mais malgré ces prédictions feu SSR a pu bâtir Maurice tout en favorisant le développement industriel et lancer l’industrie touristique, devait souligner l’ancien président de la République. C’est l’une des raisons pour lesquelles feu SSR est reconnu aujourd’hui « comme le père de la nation mauricienne ».

Pour sa part, l’ancien vice-président de la République, Raouf Bundhun, a affirmé de son côté que « les deux hommes étaient des apôtres de la non-violence ». Il a avancé que lors de cette lutte pour obtenir l’indépendance du pays, l’opposition et des établissements sucriers ont fait part de leur désapprobation. « Ils avaient peur de perdre le pouvoir économique et politique », estime-t-il. Celui-ci a mis en exergue que c’est grâce à feu SSR, ses collègues de parti, l’Independent Forward Bloc et feu Abdool Razack Mohamed que Maurice a pu obtenir son indépendance. Cependant, il fallait franchir l’étape de la Conférence constitutionnelle de 1965 à Londres, qui avait imposé l’idée que Maurice obtiendra son indépendance seulement si le Parlement mauricien arrive à voter une motion à majorité simple pour demander sa libération de l’emprise du colonialisme, a déclaré Raouf Bundhun.

De son côté, le président de la GRF, Armoogum Parsuramen, a déclaré que feu SSR était considéré comme « une personne autrement capable » pour avoir perdu l’usage d’un oeil. Malgré ce handicap, dit-il, feu SSR est devenu le symbole de ce que peut accomplir une personne à handicap pour l’humanité. Il a ainsi annoncé que lors de la célébration du 10e anniversaire de cette fondation, la GRF procédera au lancement du SSR Award of Blind Person in Mauritius en novembre prochain.

Plusieurs personnalités étaient présentes à cette occasion, en l’occurrence le président du PTr, Patrick Assirvaden; le député Fabrice David; Mariam Goodur, porte-parole du Muslim Ladies Council; Janesh Kain, Deputy High Commissioner of India; Beejaye Ramchurn, Training Manager à la GRF; Vinayak Muzumdar, General Manager de Ajanta Pharma Mauritius Co Ltd et Pahlad Ramsurrun, féru d’histoire.

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