NANDANEE SOORNACK SAGA : Gagging Order, le casse-tête du remplaçant du juge Domah

L’imbroglio du Gagging Order émis par le juge Bushan Domah contre les publications du groupe Le Mauricien et de l’Express s’épaissit. A l’appel de l’affaire, vendredi, le juge Domah a annoncé aux parties engagées dans cette affaire traitant de la liberté la liberté d’expression et du droit à la vie privée, qu’il se récusait. Depuis vendredi, le dossier a été retourné au Registry de la Cour suprême en vue de permettre soit au chef-juge, Bernard Sik Yuen, soit au Senior Puisne Judge, Keshoe Prasad Matadeen, d’assigner ce dossier à un autre juge. En intermède, la controverse dépasse le cadre du judiciaire avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, volant au secours du juge Domah et du Chief Executive Officer d’Airports of Mauritius Limited, Serge Petit. Puis, il y a eu le grain de sable de la Lettre de l’Océan Indien (LOI) faisant de la connexion de l’ancien patron de Transparency Mauritius, Jacques de Navacelle, avec l’axe Soornack/Gooljaury à travers Fashion Style Limited.
Le début de la semaine devra permettre de voir plus clair au sujet du Gagging Order réclamé par Nandanee Soornack contre les publications du groupe Le Mauricien et de l’Express. De prime abord, un nouveau juge doit être désigné pour assurer le suivi de cette affaire. Dans sa Recusal Note, versée dans le dossier, le juge Domah note que « in view of the nature of the press coverage I have received since the very beginning which continued apace after my decision on the interim order, from some of the respondents and those supporting their position in this case, which coverage has tended to put in doubt my integrity, impartiality and independence in handling this case I am recusing myself to hear it further ».
Depuis la mi-journée de vendredi, les instances compétentes et appropriées du judiciaire se penchent sur l’identité du juge-successeur à Bushan Domah d’autant plus que le Main Case réclamant une « perpertual injunction » contre ces titres de presse a déjà été logé par la femme d’affaires et activiste politique travailliste. Dans cette démarche, elle a inclu toute allusion à sa vie privée à celle de ses enfants aussi bien que la publication de photos et de caricatures de sa personne. La désignation du juge devait intervenir en début de semaine.
De leur côté, les conseils légaux du groupe Le Mauricien ont tenu à apporter une mise au point quant aux commentaires par rapport aux « political garbs » des hommes de loi engagés dans cette affaire, laissant voir qu’ils n’auraient pas fait preuve de professionnalisme et d’indépendance. « As a long-standing member of the Electoral Supervisory Commission, Senior Counsel has always maintained the probity and integrity that are required of members of the Commission. If Senior Counsel is perceived as wearing a political garb, Senior Counsel shall have no alternative than to reconsider his position of the Commission », s’est appesanti Me Désiré Basset, Senior Counsel, qui a ajouté que Me Nandraj Patten, qui a connu une longue carrière professionnelle dans le service Civil, avant de se joindre au barreau, n’a nullement affiché de couleurs politiques.
L’autre fait majeur en fin de semaine dans la Nandanee Soornack Saga, a été la contre-performance du CEO d’AML lors d’un point de presse, jeudi. Il a dû se rétracter en quatrième vitesse quant aux intérêts de la femme d’affaires et activiste rouge dans des sociétés opérant dans l’enceinte de l’aérogare du Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport.
Avec des documents à l’appui, Serge Petit a avancé avec force que Nandanee Soornack n’est pas partie prenante d’Airway Coffee Limited, compagnie générant un chiffre d’affaires d’au moins Rs 25 millions par an. L’évidence pendant au nez du CEO d’AML, il devait se confondre en excuses quatre heures après. Mais il devait être l’auteur d’une autre bourde en affirmant que cette activiste rouge n’est actionnaire que dans cette unique entité.
Les documents remis à la presse par Airports of Mauritius Limited confirment que Nandanee Soornack est également actionnaire et partenaire avec Rakesh (Moomeswarsing) Gooljaury au sein de Top Gear Express Car Wash Limited. Cette dernière compagnie, qui a bénéficié d’un terrain à bail dans l’enceinte de l’aéroport pour des opérations de lavage de voiture. Serge Petit devait également laissé entendre que cette société aurait fait l’objet d’une dissolution.
Avec les révélations de la Lettre de l’Océan Indien (LOI) dans sa dernière édition, il faudra s’attendre à une autre série d’explications dans les jours à venir. L’ancien homme fort de la lutte contre la corruption et la fraude à Maurice, ancien patron de la Barclays Bank et de la Mauritius Union, Jacques de Navacelle, est présenté par cet hebdomadaire publié à Paris, comme le Number One Consultant de Rakesh Gooljaury et de Nandanee Soornack au sein de la compagnie Fashion Style Ltd. Cette société détient l’exclusivité pour des marques haut de gamme, telles que Mango, Armani, Celio, Hugo Boss, Gant, Hackett, Spirit, Ralph Lauren et Zara.
De par ses fonctions au sein de Fashion Style Ltd, Jacques de Navacelle entreprend de multiples voyages entre Paris et Maurice. La Lettre de l’Océan Indien prend le soin d’ajouter que Thibault de Navacelle, le fils de l’ex-patron de Transparency Mauritius, est également employé en tant que Marketing Manager par la même compagnie, qui emploie environ 250 personnes.

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