Planting, arrestations, intimidations… : Boolell dénonce le climat de frayeur et de terreur prévalant

Vibrant appel aux dirigeants du PTr, du MMM et du PMSD pour qu’ils accélèrent les négociations en vue d’une alliance

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Le chef de file des parlementaires du PTr, Arvin Boolell, s’est longuement appesanti, vendredi, lors d’une conférence de presse, sur ce qu’il considère comme le “climat de frayeur et de terreur prévalant dans le pays.” Il a exhorté les leaders du PTr, du MMM et du PMSD à conclure une alliance électorale, afin “de faire partir ce régime infect, corrompu et violent.” Il a été soutenu en cela par le président du PTr, Patrick Assirvaden qui a souhaité une accélération des négociations en cours entre Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval.

Pour Arvin Boolell, il est malheureux de constater que “le régime de Pravind Jugnauth a une mainmise” sur toutes les institutions de Maurice. “J’espère que le judiciaire est loin de cette mainmise, bien que certaines actions qui se sont produites nous interpellent”, dit-il. Concernant le climat de frayeur et de terreur constaté dans le pays, Arvin BooleIl revient sur les débats parlementaires et fait référence à une réponse donnée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Réponse qui, à son avis, est “indigne d’un Premier ministre”, qui ne vit pas dans la réalité mauricienne, mais de sa clique. Il a également fait mention d’une de ses interpellations parlementaires portant sur les relations entretenues entre le Special Security Adviser du PMO et l’ASP Jagai de la Special Striking Team (SST) qui a été rejetée. “Lorsque je vois le PM soutenir aveuglément le PHQ SST, je me demande si cette unité de la police n’agit pas comme la milice populaire du régime de Pravind Jugnauth”, avance-t-il, déplorant aussi l’abus des Search Warrant par la police. “Quoi qu’il y ait des magistrats on call, on fait passer le search warrant comme une urgence et des personnes sont arrêtées sans justification”, observe le chef de file du PTr.

“Pour l’amour de Dieu !”

Il regrette que le Police and Criminal Evidence (PACE) – qui porte, entre autres, sur la conduite des officiers de Police – soit resté dans le tiroir du pouvoir en place. Il annonce que le PTr compte remettre en cause les pratiques actuelles de la police. “Il faut cesser avec la pratique consistant à laisser la police retirer les warrants et à agir comme bon lui semble. Laissez le magistrat effectuer son travail”, dit-il.

Sur le plan politique, Arvin Boolell insiste sur la nécessité de faire partir ce “régime infect, corrompu et violent” et se demande quand l’alliance PTr-MMM-PMSD sera conclue. Il félicite le leader du PMSD, Xavier Duval, qui considère comme une priorité la conclusion de cette alliance des partis de l’Opposition. “Pour l’amour de Dieu, le public exige et demande que cette alliance soit conclue ! Cette alliance doit être conclue parce que c’est le vœu de l’électorat”, plaide le chef de file des rouges, qui demande à Pravind Jugnauth de ne pas se livrer au communalisme par calcul politique. “Les gens comprennent ce qu’est la misère, la pauvreté et la violation des institutions démocratiques”, souligne-t-il. Arvin Boolell a conclu son intervention, affirmant que “nous avons une responsabilité devant l’histoire et les trois leaders, comme des patriarches, doivent conclure cette alliance pour le bien-être de tous les Mauriciens.”

Patrick Assirvaden a annoncé que le bureau politique et l’exécutif du PTr se rencontreront, jeudi prochain, pour prendre certaines décisions et passer en revue la situation. Il faut “une accélération des négociations”, dit-il, estimant que la population attend un signal qui doit venir du PTr et de ses partenaires. “Il est important de montrer cette cohérence au niveau de l’opposition. Qu’on montre l’équipe de l’alternance”, dit-il.

Police en crise

Il constate une détérioration du Law and Order dans le pays. “Aujourd’hui, nous sommes d’accord qu’il y a une police en crise avec, d’une part, la police de M. Dip et de Pravind Jugnauth et une autre dirigée par l’ASP Jaggai. On a l’impression d’avoir deux commissaires. La police est en crise à cause de Pravind Jugnauth, qui est responsable de la force policière dans le pays. Il y a un climat de terreur dans le pays. On ne pourra pas continuer longtemps comme ça”, souligne-t-il.

Le député Eshan Juman – qui participait comme le député Mahen Gungapers à cette conférence de presse – a, pour sa part, déploré le silence du ministère de la Santé et du ministre en particulier après la publication par Week-End d’une partie du rapport d’enquête du FFC concernant les patients dialysés. Il a aussi exprimé sa solidarité envers les journalistes qui sont persécutés par la police et le régime.

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