POLITIQUE ET AFFAIRES : Rakesh Gooljaury lâché

L’homme d’affaires Rakesh Gooljaury qui a regagné les rangs de Lalyans Lepep en marge des dernières élections générales, connaît ses premiers déboires, au point où des observateurs du monde des affaires et de la politique n’hésitent pas d’avancer qu’il est sur le point d’être lâché par ses nouveaux protecteurs. Le coup de massue a été administré par deux banques commerciales, la MauBank Ltd (anciennement la Mauritius Post and Cooperative) avec des Toxic Loans de l’ordre de Rs 1,5 milliard, et AfrAsia, avec la mise en liquidation de huit sociétés du groupe Fashion Style.
Cette décision est assortie d’une injonction contre tout transfert de la gamme de marques de luxe, comme Hugo Boss, Tommy Hilfiger ou autres Giorgio Armani. En sus de cela, depuis la fin de la semaine, sur ordre de la Cour suprême, André Bonieux et Raj Basgeet de PwC ont pris exclusivement le contrôle des affaires de Rakesh Gooljaury en tant que Receiver Managers.
A la lumière de sa condamnation dans l’« Opération Netwayaz—Saison II », notamment les incidents dans le bungalow de Navin Ramgoolam à Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011, l’ancien partenaire de Nandanee Soornack avait élaboré une stratégie pour assurer ses arrières en affaires. Sur conseil légal avisé, il avait contracté un arrangement avec le tandem Paul Foo Kune et Bryan Foo Kune au sujet de la représentation de ces prestigieuses marques internationales. Dans une telle configuration, la MauBank et AfrAsia ont senti le coup fourré avec presque aucune possibilité de recouvrer le moindre sou des emprunts accordés.
De ce fait, ces deux banques commerciales, par le truchement de Me Sivakumaren Mardemootoo, obtenaient une injonction contre Rakesk Gooljaury et le duo Foo Kune. Le juge Angoh a émis une interdiction de « sales, transfers and assignments of rights and interest in the brands of Hugo Boss, Jennyfer, Tommy Hilfiger, Mango, Celio, Esprit, Ralph Lauren, Armani, Jeans, Zegna, Gand and Zara which would have already been effected ». Cette interdiction restera en vigueur jusqu’au 10 juin quand l’affaire sera appelée devant le juge siégeant en référé.
En parallèle, pas moins de huit entités du groupe Fashion Style furent placées en Receivership avec le tandem Bonieux/Basjeet nommés Receiver Managers soit:
Fashion Styles Ltd avec des Floatings Charges de Rs 644 millions, dont deux emprunts de Rs 252 millions et de Rs 150 millions accordés par la défunte Mauritius Post and Cooperative Bank (MPCB), reprises par la MauBank en début d’année, Prites Ltd pour des Floating Charges de Rs 517 millions
Goman Ltd, la société de Rakesh Gooljaury citée dans l’affaire Roches-Noires, pour des Floating Charges de Rs 526,8 millions, Designer Labels Co Ltd pour un montant de Rs 412 millions de Floating Charges, Jack Int Ltd pour Rs 300 millions
La-Nicolière Development pour un montant de Rs 517 millions,
Express Roulette Ltd pour Rs 10,2  millions et Pro-Fashion Ltd pour Rs 35 millions.
Rakesh Gooljaury, qui avait tenté de gêner les Receiver Managers de PwC  en nommant le Senior Partner de Grant Thornton, Hajee Sattar Abdoula, en tant qu’administrateur, devait subir un autre revers en fin de semaine. Le juge Angoh devait décider que les seuls maîtres à bord sont André Bonieux et Raj Basgeet. Le patron de Fashion Style doit se contenter de l’exécution de son Community Service Order.

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