PTr – Arvin Boolell : « Le MSM est en chute libre »

Le porte-parole du groupe parlementaire du PTr, Arvin Boolell, n’a pas ménagé le MSM lors de sa conférence de presse donnée vendredi en présence des députés Mahen Gungaparsad, Osman Mahomed et Fabrice David. « C’est le commencement de la fin du MSM », a-t-il observé.
Pour étayer ses propos, Arvin Boolell cite en exemple le conflit entre les députés MSM dans la circonscription N°18 où, soutient-il, le MSM et le Parti Patriotique s’affrontent, cela alors qu’ils sont partenaires. « Le ministre Kavi Ramano et le PPS Tania Diolle font chacun cavalier seul », observe-t-il. Soutenant que le leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo, qui garde le silence en ce moment n’a pas dit son dernier mot, Arvin Boolell avance que lors d’une récente sortie publique, le leader du ML aurait révélé que Jugnauth l’a laissé tomber.
Re-enregistrement des cartes SIM : inquiétude dans la population
Le chef de file des parlementaires travaillistes s’est aussi longuement appesanti sur l’inquiétude qui prévaut actuellement au sein de la population concernant l’enregistrement de la SIM Card. « A-t-on demandé la permission aux utilisateurs de téléphone avant d’introduire le liveliness check ? Est-ce que la population a donné son consentement ? » demande-t-il. Et de faire ressortir qu’en Grande-Bretagne, où tout le système de santé est en voie de digitalisation, une information concernant l’état de santé d’une personne ne peut pas être communiquée sans la permission de ce dernier. « Or, à Maurice, la population doit vivre avec le syndrome de Big Brother Watching », s’inquiète Arvin Boolell. À ce propos, il a félicité l’avoué Pazhany Rangasamy concernant le cas qu’il a porté en Cour suprême contre l’État mauricien. Arvin Boolell s’interroge sur la raison pour laquelle l’enregistrement des cartes SIM prendra fin avant le 1er mai, à la veille du meeting de l’opposition dans le cadre de la fête du Travail. « Pourquoi lors de l’enregistrement de la SIM la photo des personnes concernées concernées doit être prise sous tous les angles ? » demande-t-il également. Il soupçonne que les données obtenues pourraient être utilisées « pour identifier ceux qui se rendent au meeting de l’opposition » et qu’il y aurait par la suite une campagne de harcèlement.
Les élections générales
avant la fin d’octobre ?
Par ailleurs, sur la base des informations dont il dispose, le porte-parole du PTr estime que les prochaines élections générales devraient avoir lieu avant la fin du mois d’octobre. Il se base, entre autres, « sur les instructions qu’auraient données le Premier ministre pour que les projets, dont ceux du logement, soient complétés avant la fin d’octobre ».
À son avis, il est « peu probable que le Premier ministre attende la fin de la mandature de l’actuel Parlement en novembre pour organiser les élections. Arvin Boolell déplore par ailleurs que plusieurs législations annoncées par le gouvernement en 2024 ne seront pas présentées au Parlement. Il cite, entre autres, la Criminal Evidence Act. Concernant la Financial Crime Commission, il observe que le DPP a dû mettre une affaire en Cour suprême, estimant que ses droits ont été lésés. S’agissant de la Freedom of Information Act, il indique que le gouvernement PTr-MMM-PMSD le présentera conformément aux promesses formulées une fois au pouvoir. « Le gouvernement actuel n’est pas en faveur de la transparence. C’est pourquoi personne ne sait combien le gouvernement a obtenu de l’Inde concernant le Lease Agreement à Agalega », dit-il en exemple. Profitant de l’occasion, il a aussi déploré que les députés représentants d’Agalega n’aient pas jusqu’ici été en mesure de se rendre dans l’archipel.
Abordant le dossier des Chagos, Arvin Boolell réclame que la population soit mise au courant de la vérité au sujet des négociations qui, au dire du Premier ministre, ont atteint un stade sensible. Pour conclure, Arvin Boolell lance un défi au Premier ministre, Pravind Jugnauth, lui demandant de dissoudre le Parlement et d’organiser les élections générales « s’il n’a pas peur de l’opposition ». Il a lancé un appel à tous les partisans du PTr, du MMM et du PMSD pour accentuer la mobilisation, alors que les parlementaires de l’opposition maintiendront leur vigilance au Parlement. « Nous n’avons pas le droit à l’erreur et devons live up to the expectations de la population. L’opposition dispose non seulement de l’équipe, mais également d’un programme gouvernemental pour le faire », affirme-t-il.
Félicitations aux élèves du HSC
Les membres du PTr ont aussi félicité les élèves qui ont réussi leurs examens de Higher School Certificate, saluant l’effort des lauréats. Et à ceux qui n’ont pas réussi, ils leur demandent de ne pas baissser les bras. Mahen Gungaparsad, qui a pris la parole spécifiquement sur ce sujet a réintéré l’engagement de l’opposition, notamment le PTr-MMM-PMSD, de revoir le critère d’admission pour le HSC. En l’occurrence, l’alliance s’engage à ce que les élèves qui ont pris part aux exams de SC à deux reprises et qui n’auraient obtenu que quatre Credits validant les matières qu’ils comptent étudier comme matières principales, disposeront de la chance de pouvoir intégrer le HSC.

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