RÉFORME ÉLECTORALE : Si, d’ici là, le « Draft Bill » est finalisé

Paul Bérenger, leader du MMM a révélé, hier, qu’il pourrait rencontrer, officiellement, en sa capacité de leader de l’opposition, le Premier ministre et leader du PTr, Navin Ramgoolam, en fin de semaine au retour au pays du Leader of the House parti pour l’Inde en vue d’assister à la cérémonie de prestation de serment du Premier ministre nouvellement élu, Narendra Modi, si, d’ici là, le Draft Bill sur la Réforme électorale est finalisé par le Comité Faugoo qui se charge de sa rédaction. Le chef de l’opposition estime que ce comité d’experts qui comprend, entre autres, l’ancien Chef juge, sir Victor Glover, consultant auprès du State Law Office a poursuivi, vendredi, le « bon travail » qu’il a, jusqu’ici, abattu. Il se montre optimiste quant au « règlement facile » de deux problèmes « concrets » qui ont surgi et indique avoir, à cet effet, fait des suggestions au Premier ministre. 
Paul Bérenger explique qu’alors que le comité d’experts présidé par l’Attorney General, Satish Faugoo, officiellement institué pour rédiger l’ébauche du projet de loi sur la Réforme électorale a poursuivi, vendredi, son « bon travail », deux problèmes « concrets » ont surgi. Le premier a trait à l’éventualité qu’un parti ou une alliance de partis rafle les 60 sièges à pourvoir au First Past The Post (FPTP) et, qu’en même temps, aucun parti ou alliance de parti adverse n’arrive à recueillir le minimum de 10% des voix nécessaire en vue d’aspirer à des sièges à la proportionnelle.
Le leader des mauves dit souscrire entièrement avec le point de vue exprimé sur la question par l’Attorney General à l’effet que l’on ne saurait concevoir une Assemblée nationale sans opposition parlementaire. Paul Bérenger explique, par ailleurs, que l’autre problème à surmonter concerne la pénalité à être appliquée à toute formation prenant part aux législatives dans le cadre de la Réforme électorale qui faillirait à l’obligation d’aligner, au mininum, un tiers de candidates sur sa liste globale de 60 prétendants à un siège de député.
Alors que, explique-t-il, le Comité Faugoo se penche, déjà, sur ces deux questions, le leader de l’opposition révèle qu’il a, déjà, transmis au Premier ministre, Navin Ramgoolam, ses suggestions par rapport à ces deux problèmes en suspens avant le départ de ce dernier pour l’Inde. Paul Bérenger, qui indique vouloir donner du temps au chef du gouvernement ainsi qu’au comité d’experts de considérer ses suggestions, estime que ces deux problèmes qui ont surgi peuvent, facilement, être surmontés.
« Historique et fondamentale pour la démocratie »
Le chef de l’opposition révèle, dans le même souffle, avoir demandé au Premier ministre que le comité d’experts se rencontre, de nouveau, demain, lundi ou, éventuellement, mardi en vue de faire que le Draft Bill sur la Réforme électorale soit finalisée d’ici au retour au pays de Navin Ramgoolam mercredi ou jeudi prochain. Paul Bérenger indique qu’il entend, alors, en sa qualité de leader de l’opposition, rencontrer, officiellement, le chef du gouvernement et Leader of the House dans un souci de concertation pour s’accorder, d’une part, sur un feu vert politique et, d’autre part, la prochaine démarche parlementaire à être adoptée.
Le leader des mauves insiste sur le caractère « historique et fondamental » de ce projet de réforme électorale pour l’approfondissement de la démocratie à Maurice « contrairement ce qu’en pensent certains, surtout, le MSM ». Il explique, de nouveau, que son parti, le MMM est favorable au principe que les prochaines élections générales soient organisées selon les nouvelles modalités électorales au cas où le projet de réforme franchit l’obstacle nécessaire d’un vote à majorité des trois quarts à l’Assemblée nationale.
Paul Bérenger souligne, toutefois, les contraintes pratiques, surtout, pour la Commission électorale dans la mesure où, selon lui, « les élections générales ne devraient pas tarder ». Le leader du MMM rappelle ainsi que le leader du PTr, Navin Ramgoolam souhaite, lui, un mandat populaire avant que la Réforme électorale ne soit appliquée après son éventuelle adoption par la majorité requise des trois quarts à l’Assemblée nationale. Jeudi, déjà, au terme des travaux du Bureau politique du MMM, le leader des mauves avait jugé ce souhait du leader travailliste comme étant « une idée respectable ».
Jeudi, toujours, le leader de l’opposition avait déjà expliqué que, dans l’éventualité où le projet de réforme électorale ne passait pas le test d’une majorité parlementaire des trois quarts, l’on ne saurait envisager d’organiser les prochaines législatives selon la même règlementation par rapport à la déclaration communautaire de tout candidat au risque que l’Etat mauricien ne s’attire les foudres des Nations unies, d’une part, et compte tenu, d’autre part, de la plainte en attente de Rezistans Ek Alternativ devant la Cour suprême. C’est ainsi que le recours ultime à un mini-amendement constitutionnel a été évoqué « en vue, explique Paul Bérenger, de ne disqualifier personne ».

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