REMOUS AU MOUVEMENT RÉPUBLICAIN : Le sort de Lesjongard scellé demain, après la démission de Ramnah

Les remous au MP ont plané sur la conférence de presse d’hier du Mouvement Républicain même si les dirigeants ont surtout mis l’emphase sur le budget à venir et les autres faits de l’actualité du pays.
Le sort du député Joe Lesjongard était incontournable malgré la gêne qu’il occasionne. C’est décidé,  le bureau national décidera de son sort demain. Comme il n’a pas repris son poste de secrétaire général à la veille du premier anniversaire du parti, un avenir au sein du MP semble bien compromis. Pour Alan Ganoo, c’est ce dernier qui a déserté son poste. Ce développement attendu, malgré l’appel ou l’ultimatum lancé à l’ex SG pour reprendre son poste, est malvenu puisque Dev Ramnah a, quant à lui, démissionné du MP cette semaine. Il a notamment avancé qu’il mettait fin à sa carrière politique et qu’il n’était pas d’accord avec les lignes du parti.
Par ailleurs, en vue du budget  prévu pour le 29 juillet, le président Alan Ganoo a hier après-midi, souhaité qu’il soit innovateur et stimulant pour l’investissement. Selon lui, le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a une lourde tâche.
« Le Mouvement Patriotique insiste pour que Pravind Jugnauth prenne des mesures pour favoriser la distribution des richesses, et fasse la part belle à  la justice sociale. Car les indicateurs économiques sont décevants. Il faut que le gouvernement envoie un signal positif au secteur privé », plaide-t-il.
Plus loin, il affirme que dans la conjoncture actuelle, le pays s’attend à des réformes économiques pour générer de l’emploi. «  Je demande au ministre de porter une attention particulière au secteur financier. Il est vrai que Pravind Jugnauth a hérité d’une situation difficile, l’économie ayant été reléguée au second plan. Son prédécesseur ayant causé beaucoup de tort dans le dernier exercice budgétaire. Il y a eu plusieurs mensonges et contre-vérités hasardeuses avec ses prévisions et des projets irréalisables. »
Alan Ganoo souhaite en outre que le budget contiennent des « pro-poor policies » en vue de favoriser le développement inclusif. A titre d’exemple, la révision de la pension des veuves. Il est un fait que 33% des foyers les plus pauvres sont gérés par des femmes. Il souhaite aussi que la « Food Reduction Law » soit introduite. Cette loi qui existe à l’étranger oblige les supermarchés à donner aux pauvres les produits qui sont près d’expirer au lieu de les jeter à la poubelle ou de les détruire.
Jean-Claude Barbier a, quant à lui, évoqué le problème des éleveurs de porcs et de boeufs. Il soutient que durant les cinq dernières années, la consommation de viande locale a baissé en raison de l’importation. Auparavant, dit-il, il existait des subsides. Comme la production est plus élevée, les producteurs locaux ne peuvent plus concurrencer. Dans un autre ordre d’idées, il souligne que le secteur des Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont des porteurs d’emploi potentiels et que malgré tous les efforts, les banques d’état ou privées n’apportent pas suffisamment leur contribution à leur épanouissement.
Prenant ensuite la parole, Lysie Ribot a longuement parlé de la diffusion de la drogue synthétique dans le milieu scolaire. Selon elle, il faudrait une politique nationale de la prévention et une meilleure surveillance policière ainsi qu’une campagne de sensibilisation dans les écoles primaires et secondaires. « Les recteurs doivent être formés pour connaître les symptômes de ceux sous l’influence de la drogue synthétique », estime-t-elle. Elle se dit offusqués du retard du Children’s Bill.

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