Relogement : des ex-planteurs en attente dix ans après

Depuis bientôt dix ans, ils attendent de recevoir leur terrain résidentiel promis par l’État à Khoyratty. Pendant ce temps, plusieurs anciens planteurs de cannes et de légumes de Riche- Terre ont été forcés de s’installer dans des maisons qu’ils ont louées.

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D’autres se trouvent toujours à Riche-Terre, malgré l’ordre d’évacuation, puisqu’ils n’ont nulle part où aller. Le porte-parole de la Riche-Terre Mixed Farming Cooperative Society, Salim Muthy, lance un appel urgent au Premier ministre. Ils sont 85 anciens planteurs de légumes et de cannes qui attendent depuis bientôt dix années de recevoir les 110 toises de terrain, à Khoyratty, promises par l’État en guise en compensation.

Pour rappel, ces planteurs ont été expropriés en 2007 afin que la région soit évacuée dans le cadre du projet JinFei (ex-Tianli). Après négociation et surtout une grève de la faim en 2009, 29 planteurs de légumes avaient obtenu une compensation variant entre Rs 400 000 et Rs 600 000, selon la superficie de leur terrain, ainsi qu’un lot de terrain à Arsenal pour la culture vivrière. Par ailleurs, vu l’âge avancé des planteurs, que ce soit de légumes ou de cannes, les négociateurs avaient demandé qu’un terrain résidentiel leur soit offert. « Toutes les demandes ont été agréées à cette époque. Quelque 85 planteurs au total sont concernés.

Mais à ce jour, ils attendent toujours leur terrain. Je ne comprends pas pourquoi. Les terrains ont déjà été identifiés et l’exercice de tirage au sort a été complété depuis longtemps. Chaque planteur sait où il aura son terrain. Toutefois, ils ne sont pas propriétaires du terrain », a déploré Salim Muthy. Et ce dernier d’expliquer que pendant ces dix dernières années, parmi ces 85 planteurs, plusieurs sont décédés. D’autres vieillissent et sont malades. « Plus on tarde, plus les choses vont se compliquer. Pour les planteurs décédés, il faudra jurer un affidavit afin que leurs enfants héritent du terrain promis. Qu’attend le gouvernement ? », s’est demandé le porte-parole. Salim Muthy a rappelé qu’il avait évoqué le problème au Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors d’une rencontre lors de sa grève de la faim pour l’affaire BAI.

Ce dernier lui avait alors dit que ses « officiels travaillent dessus ». « Je lance un appel au Premier ministre ainsi qu’au ministre Mahen Jhugroo. Ces planteurs attendent d’être relogés décemment depuis une dizaine d’années. Donnez-leur le terrain afin qu’ils puissent construire leur maison. Nous avions eu recours à une grève de la faim et il y a eu des négociations et par conséquent des recommandations. Faut-il qu’on fasse une autre grève de la faim pour que les planteurs obtiennent leur terrain ? » s’est demandé Salim Muthy.

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