À L’APRAVASI GHAT: Yaj annuel en mémoire des travailleurs engagés

L’Aapravasi Ghat Indian Immigrants Arrival Celebration Committee a célébré le 177e anniversaire de l’arrivée à Maurice des travailleurs engagés par un yaj traditionnel (cérémonie autour du feu) hier matin à Trou-Fanfaron. Plusieurs organisations socioculturelles de l’île ont participé à ces prières pour rendre hommage aux immigrants indiens. En sus du yaj, des chants dévotionnels ont été interprétés.
La présidente du comité organisateur du yaj, Sarita Boodhoo, a fait un rappel historique concernant cette tradition commencée par feu Beekrumsing Ramlallah. Cette célébration a sa portée historique et symbolique car c’est durant la visite du Premier ministre indien Indira Gandhi au Coolie Ghat que cette initiative d’organiser un yaj annuel a été prise.
Le Coolie Ghat n’était pas inscrit dans le programme de visite d’Indira Gandhi et c’est grâce à une pétition de M. Ramlallah que le PM mauricien d’alors, Sir Seewoosagur Ramgoolam, a accepté que la distinguée visiteuse y fasse une visite. Le site, qui était dans un état d’abandon, a été nettoyé. Lors d’une cérémonie au Coolie Ghat, une lampe traditionnelle (diya) a été allumée en hommage aux travailleurs engagés. Une célébration hautement symbolique où Indira Gandhi représentait la grande dame de l’Inde et Sarita Boodhoo, la fille des immigrants indiens.
Depuis cette date, le yaj a été organisé à l’intérieur du site mais depuis que l’Aapravasi Ghat a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2006, les célébrations sont organisées hors de la zone protégée.
Sarita Boodhoo a rappelé les sacrifices consentis par les ancêtres pour le progrès du pays. Elle souhaite que les jeunes puissent reprendre le flambeau et transmettent à la future génération les valeurs morales et spirituelles léguées par les ancêtres. Sarita Boodhoo estime que si le gouvernement dépense beaucoup d’argent pour l’enseignement des langues orientales dans les écoles et aussi à travers les Speaking Unions, il faut aussi que les gens s’intéressent à parler ces langues.
Sarita Boodhoo a aussi raconté que c’est après beaucoup de lutte que le nom de Pooliyar a été donné à la région d’Antoinette en 1984. Une célébration est prévue samedi après-midi à cet endroit pour marquer le 27e anniversaire du changement d’appellation de ce site historique.

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