Une messe célébrant le 188 anniversaire de l’abolition de l’esclavage sera organisée le mercredi 1er février à 8h30 en l’église Saint-Cœur-de-Marie, à Petite-Rivière. A l’initiative du comité diocésain 1er février, cette messe aura pour thème 300 ans du Code Noir : le prix à payer hier, aujourd’hui et demain. Cette année, est célébré le tricentenaire du Code Noir, cette loi qui donne un cadre juridique au statut des esclaves qui ont été au front de la construction de notre pays, à ses tout débuts.
Le père Jean Maurice Labour, vicaire-général et président du comité diocésain 1er février, explique ce texte « monstrueux » : « Ce qui justifiait cette loi était la couleur de la peau. Les esclaves ont payé le prix de leur dignité humaine pour la construction de notre pays dans la mesure où le fait d’être noirs les qualifiait comme bien meuble dans la loi, achetable et vendable par les maîtres. Ce prix continue à être payé aujourd’hui parce que perdurent un racisme, une discrimination envers ceux qui ont la peau noire. Il y a une pensée qui stigmatise la peau noire, et aujourd’hui encore dans nos expressions, on parle de nwar touni, granwar, des quantités d’expressions qui stigmatisent la couleur de la peau et dégradent la personne humaine. C’est pour cela que le prix à payer hier est encore là aujourd’hui. Et nous pensons que le prix à payer sera toujours là demain. La commission Justice et Vérité l’a clairement dit dans son rapport. »Le cardinal Maurice E. Piat prononcera l’homélie qui prendra la forme d’un témoignage sur son cheminement personnel et pastoral sur la cause créole.