Le photographe mauricien Dean Yeadon a remporté le Gold Award aux 2020 Tokyo International Foto Awards pour son essai-photo sur le chanteur mauricien… Bigg Frankii, soit le “wedding singer”. Des photos que nous avons publiées la semaine dernière. Dean Yeadon a aussi remporté le trophée en bronze pour ses photos du Russian Prima Ballerina Ella. Il répond à nos questions de son appartement dans le Grand Nord russe, où il travaille actuellement sur un autre projet de photographie…
Était-ce votre première participation aux Tokyo International Foto Awards ?
—Non, ma première participation a été en 2018, où j’ai remporté la médaille en argent pour mes photos sur les “Pamplemousses Roughriders.” En 2019, je n’ai pas été récompensé.
Quel était le thème du concours de cette année?
— “People and Personalities.” Des individus dont le parcours ou l’histoire se démarque du quotidien. Des personnes qui inspirent.
Pourquoi avoir choisi Bigg
Frankii?
— Il est l’une des personnes les plus intéressantes que j’ai rencontrées. Sans les ressources ni opportunités que beaucoup d’entre nous ont pu avoir dès notre naissance, il a pu se construire une carrière pour dominer la scène musicale dans l’île, en écrivant, en composant et en chantant. Il a beaucoup de talent. Un talent qui doit
d’ailleurs être reconnu, encouragé et soutenu.
Quelle a été sa réaction lorsque vous l’avez contacté pour ce
projet?
— Il a tout de suite dit oui. Il n’avait jamais été photographié de la sorte, c’est-à-dire sous l’angle que moi je lui proposais. Il a été très ouvert, dès le départ.
Est-ce que c’était simple pour vous d’illustrer ces deux mondes qui définissent l’artiste, soit le côté bling-bling et l’autre, plus modeste?
Bonne question. C’était très simple, car la maison modeste de Bigg Frankii à Roche-Bois parlait d’elle-même. Et il était facile de montrer ce contraste entre sa maison et l’image qu’il projette dans les médias.
D’autres projets en vue?
Je complète actuellement un projet qui s’intitule “The Frozen Ob highway”, en Arctique russe. Ensuite, j’irai en Iran pour documenter la montée du Zookhana pendant la pandémie.