3RD AFRICA WOMEN AND YOUNG PROFESSIONAL : Nafiisa Sobratee, lauréate de “Women in Science”

Nafiisa Sobratee, qui prépare son doctorat en compostage en Afrique du Sud, a été sacrée lauréate du concours Women in Science pour ses travaux de recherche. La troisième édition du Africa Women and Young Professional in Science Competition avait pour thème « Feeding one billion people in Africa ». La jeune femme s’envolera en septembre pour l’Afrique du Sud en vue de poursuivre ses recherches.
Pour Nafiisa Sobratee, c’est avant tout un honneur que de se retrouver parmi les dix finalistes de ce concours scientifique destiné aux femmes et jeunes professionnels qui entreprennent des recherches dans le domaine scientifique.
Cette jeune Portlouisienne, qui a commencé ses études à la Faculté d’agriculture de l’Université de Maurice, a présenté ses travaux de recherches en juillet dernier au Ghana, là où s’est tenue l’assemblée générale du Forum for Agricultural Research in Africa (FARA). Elle poursuit actuellement son doctorat à l’université de Kwa-Zulu Natal, située à Pietermaritzburg, Afrique du Sud. Ses travaux de recherche sur le compostage à partir de la fiente de poulet lui ont permis de décrocher le premier prix. « L’utilisation de produits compostés serait bien plus bénéfique aux récoltes agricoles que l’utilisation de produits chimiques tels que les fertilisants, les herbicides, entre autres. Grâce à la fiente et aux matières organiques, le producteur pourra noter une amélioration du sol », soutient la jeune femme qui souhaite valoriser les matières organiques. Son travail en ce sens cadre avec l’importante production de poulet dans le pays. « C’est un des aliments que les Mauriciens consomment le plus, soit entre 25 à 30 kilos par an. Le poulet dans le cadre de la production industrielle et semi-industrielle nécessite au moins 42 jours en élevage. Avoir des excréments de poulet ou des restes de poulet après la production n’est pas difficile. C’est un excellent fumier qui ne peut être négligé », indique-elle. Et de poursuivre : « Il permet l’amélioration de la texture du sol. »
Pour la jeune chercheuse, il est temps que les autorités compétentes accentuent leurs efforts dans le secteur de l’agriculture et de « think out of the box. Notre société de consommation peine à produire sur nos terres des produits locaux. Par exemple : il faudrait penser au moyen d’optimiser la production de pomme de terre ». Outre la promotion du compostage chez les chercheurs et la production agricole dans le pays, Nafiisa Sobratee souhaite que la formation des chercheurs soit privilégiée. « La formation et la recherche sont des éléments essentiels pour la société civile. Il faut qu’il y ait un investissement et une reconnaissance de ce côté. Car, il est important que l’on améliore ce qu’on fait », lance-t-elle.
La lauréate du concours Women in Science espère également voir la mise sur pied d’une feuille de route dans le domaine agricole. « Pourquoi ne pas reprendre le thème de ce concours et le traduire dans le contexte national : “Mauritian feeding Mauritians…” », propose-t-elle.

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