ACCIDENT DE SORÈZE : Un an après, Colère et révolte des parents des victimes

Aujourd’hui, 3 mai 2014, cela fait exactement un an depuis le tragique accident du bus Blue Line de la CNT, immatriculé 4263 AG 07. Ce jour-là, alors qu’il venait de Quatre-Bornes, le véhicule avait terminé sa folle course dans le virage de Sorèze, après avoir dérapé. Un an déjà que dix familles mauriciennes ont été amputées de l’un des leurs. Ruth Marie-Moutou (50 ans), Shakuntala Ramdaursingh (48 ans), Amreen Lallmamode (23 ans), Delphine Pokhun (21 ans), Kamla Soobroydoo (52 ans), Elyn Jang Chuan Hu (24 ans), Devesh Cheeneebash (18 ans), Sanjay (48 ans) et Priya Ujoodha (40 ans), et Deepchand Gunness (50 ans) ont en effet perdu la vie ce jour fatidique, laissant derrière eux leur famille, inconsolable et dévastée. Un an aussi que l’on attend de comprendre les véritables raisons de cet accident.
Un an après, chaque membre de ces familles brisées essaie, tant bien que mal, de se reconstruire, de reprendre, autant que possible, une existence normale, avec, toujours en suspens, une foule d’interrogations qui n’en finissent pas de les faire réfléchir. Si d’aucuns soutiennent que ce ne sont ni les indemnisations ni les compensations qui leur ramèneront leurs proches disparus, il convient aussi de rappeler que, tant la compagnie nationale, la CNT, que les autorités ont leurs responsabilités dans ce qui s’est passé. Or, déplorent plusieurs membres de familles des victimes rencontrées, « nous n’avons eu quasiment aucune marque de solidarité ni d’humanité, tant de la CNT que du gouvernement, dans le sillage de cet accident ! » Pas un coup de fil, ni un mot d’excuse, que ce soit de la compagnie d’autobus ou du gouvernement. Ni même une simple visite… « Comme si nous étions invisibles et inexistants. C’est révoltant de traiter des citoyens de cette manière ! », résumera l’un d’eux.
Certaines de ces familles ont opté pour le silence, revivre ce drame étant un exercice trop douloureux. D’autres ont bienveillamment accepté d’ouvrir leur coeur pour laisser parler leurs souffrances et partager leurs peines. Tous, unis dans la même tristesse de la perte des leurs, se soutiennent pour continuer à vivre…
Il nous revient, par ailleurs, selon certaines sources proches du milieu, que le DPP devrait faire connaître sa décision concernant cette enquête. Le temps pour lui de recueillir les éclaircissements réclamés sur les détails techniques relatifs à l’accident de ce vendredi 3 mai 2013 à Sorèze… 

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