Achats : à l’ère post-Covid-19, le temps de revisiter ses habitudes

  • La Consumer Advocacy Platform : « Il faut rendre obligatoire l’affichage du prix à l’unité »

En cette période de crise post-COVID-19, la Consumer Advocacy Platform (CAP) invite les consommateurs à dresser une liste de priorités pour éviter d’alourdir ses dettes. Elle recommande par ailleurs de ne pas tomber dans le piège du prix d’appel et de ne pas se cantonner à une seule marque de produits. Selon elle, il faudrait « rendre l’affichage du prix à l’unité obligatoire ».

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Mosadeq Sahebdin, président de la CAP, dit avoir observé que « beaucoup de personnes ayant perdu leur emploi parviennent difficilement à rembourser leurs dettes depuis la COVID-19 ». Il convient ainsi, selon lui, d’établir une liste de priorités, à commencer par les produits alimentaires, les factures à payer, l’écolage et les dettes, entre autres. « Même si certains consommateurs ne trouvaient pas la nécessité de le faire jusqu’ici, ils seront appelés à revoir leur budget désormais », précise-t-il.

Il importe, pour notre interlocuteur, de ne pas s’adonner aux achats impulsifs. « Dressez une liste avant d’aller faire vos courses et ne tombez pas dans le piège du prix d’appel », dit-il. Le prix d’appel consiste à attirer le client par des prix bas avant que ce dernier ne se rende compte de l’indisponibilité du produit et est alors incité à acheter des produits similaires à des prix plus élevés. Selon lui, au terme de deux à trois mois de prudence, les consommateurs finiront par s’habituer à un nouveau mode de consommation.

Mosadeq Sahebdin souligne par ailleurs l’importance d’épargner. « Il est nécessaire de prévoir une petite économie pour parer aux imprévus comme la maladie », souligne-t-il. Le président de la CAP conseille d’autre part de cesser la fidélité aux marques. « Essayez d’économiser en comparant les prix. Parfois, les supermarchés proposent de nouveaux logements à des prix moins chers, mais lorsqu’on regarde de plus près, on constate que le logement est plus petit est revient en fait à plus cher que le gros », explique-t-il.

C’est ainsi que la CAP prévoit de demander au ministère de tutelle, lors de la prochaine réunion du National Price Consultative Council, de rendre obligatoire l’affichage du prix à l’unité, au litre ou au kilo. « C’est un système qui est reconnu au niveau international, et le Consumers International le recommande. En France, l’affichage du prix à l’unité est obligatoire », précise-t-il. En l’absence du prix à l’unité, la CAP conseille aux consommateurs « de développer l’habitude de calculer le prix au litre, au kilo, afin de déterminer le prix le moins cher », dit-il, avant d’ajouter : « Marchez avec votre calculatrice. »

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