AGRICULTURE : Une assurance agricole pour les planteurs en gestation

Le Small Farmers Welfare Fund (SFWF) travaille actuellement sur un projet d’assurance pour offrir une meilleure couverture à un secteur agricole qui passe par une situation difficile. En effet, le changement climatique fait que les planteurs sont de plus en plus exposés aux risques et catastrophes qui mettent en péril la production agricole. Les détails de ce projet ont été présentés aux planteurs, hier.
S’adressant aux planteurs, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, leur a rappelé que le monde connaît actuellement des « bouleversements qui sont en dehors de notre contrôle avec les cyclones qui deviennent de plus en plus forts et causent des dégâts sans précédent à l’agriculture ». « Nous sommes impuissants face à cette situation », dit-il. D’où la démarche du ministère d’initier ce projet d’assurance agricole dans le but d’améliorer la production pour assurer la sécurité alimentaire et aussi, selon le ministre, « pour dépendre de moins en moins sur l’importation des produits que nous consommons ». « Nous devons aussi prendre en compte les facteurs de risques associés à ce secteur et voir comment nous pouvons protéger les planteurs contre ces catastrophes pour qu’ils n’abandonnent pas leurs terres », a fait ressortir Mahen Seeruttun. L’idée est d’offrir une couverture d’assurance aux planteurs afin de les aider à reprendre leurs cultures immédiatement après une catastrophe naturelle.
Le ministre a rappelé les différents « schemes » qui ont été mis en place dans le passé, dont certains ont marché, d’autres pas. « Finalement, on a trouvé que c’est un projet complexe ; les risques sont tellement forts que mêmes des compagnies d’assurance privées ne veulent pas les couvrir. Mais nous n’avons pas baissé les bras, nous essayons de faire quelque chose ».
Mahen Seeruttun a évoqué l’Agricultural Calamity Scheme (ACAS) lancé il y a quelque temps par le SFWF, dont le montant de la compensation à être versée aux planteurs en cas de catastrophes naturelles est passé de Rs 2 400 à Rs 5 000 l’arpent contre une prime de Rs 600. « Nous avons trouvé que ce n’est pas suffisant, surtout que les risques deviennent de plus en plus grands. Nous avons, donc, fait appel à des experts pour essayer de trouver la solution idéale, comme dans certains pays où les assurances agricoles marchent très bien », a-t-il déclaré, avant de parler du Sugar Insurance Fund Board (SIFB). Le ministre a indiqué que ce plan d’assurance pour l’industrie sucrière marche très bien. « Jusqu’à l’heure, il a bien fonctionné et a pu, au fil du temps, donner des résultats extraordinaires en accumulant des sommes importantes. Ce fonds est solide, il peut venir en aide à cette industrie mais il a pris son temps », a-t-il ajouté.
Mahen Seeruttun a indiqué que le gouvernement a identifié un budget de Rs 10 M pour démarrer le projet qui sera destiné, au début, aux planteurs de légumes, avant d’être étendu, par la suite, aux éleveurs et autres agriculteurs. « J’espère qu’on aura la masse critique nécessaire pour pouvoir lancer ce projet. Ce plan est dans votre intérêt », a dit le ministre aux planteurs.

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