AGRICULTURE : Chauve-souris, la menace se précise

Les chauves-souris, et plus particulièrement l’espèce “fruit bat” – unique à Maurice –, s’attaquent déjà aux fruits cette année, soit bien avant l’arrivée de l’été. Le conseil des ministres a, lors de sa réunion hebdomadaire d’hier, agréé à la demande du ministère de l’Agro-industrie pour que des mesures appropriées soient prises en vue de réduire les dégâts causés aux fruits – principalement aux mangues, litchis et bananes – par cet animal.
Les agriculteurs, surtout ceux qui cultivent des fruits, grognent depuis quelque temps déjà. Le ministère de l’Agro-industrie a donc relancé le programme de subvention de l’achat de filets protecteurs à leur intention et se penche sur cette situation, qui risque de s’aggraver au fil des semaines. Interrogé, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, précise que la chauve-souris mauricienne est une espèce protégée par la loi. « Dans le passé, les cyclones qui passaient régulièrement sur Maurice contrôlaient de manière naturelle cette population animale. Aujourd’hui, ils se font rares, raison pour laquelle le nombre de chauve-souris augmente », indique-t-il.
Mahen Seeruttun estime que ces animaux doivent également se nourrir et lorsqu’ils ne trouvent pas de nourriture dans leur habitat naturel, ils s’attaquent alors aux fruits dans les régions résidentielles. Selon lui, le nombre de ces animaux aurait atteint les 90 000 individus. De ce fait, son ministère étudie les moyens à mettre en oeuvre en vue de contrôler leur population. Le ministre dit comprendre que le gouvernement a signé des conventions sur la biodiversité, sous lesquelles il est supposé protéger cette espèce animale. « Mais puisque ces chauves-souris sont devenues une nuisance et que leur nombre n’est pas menacé, nous sommes en train de considérer l’éventualité d’un contrôle pour ramener leur population à un niveau raisonnable, et ce pour qu’elles causent le moins de dégâts possibles au secteur agricole », souligne-t-il, avant de préciser qu’une décision ferme doit être prise à ce sujet « car les agriculteurs sont découragés ».

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