AGRICULTURE – RICHE-TERRE LAND SETTLEMENT : SAJ  « Le gouvernement tient sa parole »

Comme promis lors de la dernière campagne électorale en décembre 2014, le gouvernement, dirigé par sir Anerood Jugnauth, a octroyé une portion de terre de 10 perches à Khoyratty et à Mon-Goût, à chacun des 91 planteurs de légumes qui avaient été déracinés de Riche-Terre par le gouvernement travailliste. C’est le Premier ministre, lui-même, qui leur a remis leur contrat hier, à Port-Louis.
Sir Anerood Jugnauth leur a rappelé cette promesse, avant de dire que son gouvernement « tient sa parole car, pour nous, parole donnée, c’est parole sacrée ». Il leur a également demandé de ne pas vendre ces terres « qui représentent un trésor » et de « ne pas les dilapider ». Le gouvernement, selon lui, compte débourser une somme de Rs 70 M pour financer les travaux d’infrastructure sur les deux sites obtenus de l’établissement Terra à un prix nominal dans le cadre du projet de 2 000 arpents.
Pour le Premier ministre, « c’est l’aboutissement d’un combat que vous avez mené pour qu’on reconnaisse vos revendications après qu’on vous a déracinés des terres que vous cultiviez depuis des années à Riche-Terre ». Et de poursuivre : « Vous avez subi des insultes de la part de l’ancien Premier ministre lorsque vous réclamiez vos droits. Vous ne devez jamais oublier que l’ancien Premier ministre vous a traités de têtes brûlées et de bandits ki pe rod fer lalwa dans ce pays alors que vous étiez en grève de la faim. »
Pour lui, Navin Ramgoolam avait agi « comme une personne sans coeur vis-à-vis de vous ». « Je suis heureux aujourd’hui de pouvoir corriger en quelque sorte cette injustice. Vous obtenez ainsi une compensation additionnelle en termes de terre », a déclaré le Premier ministre, avant de soutenir que « la communauté des petits planteurs a une place spéciale dans mon coeur ». « Je reconnais votre contribution dans le développement du pays. Je ne vous laisserai jamais tomber. Avec le budget qui arrive, vous verrez la considération que je vous accorderai ».
Cette histoire a commencé en 2006 avec Tianli, une entreprise chinoise qui voulait développer un projet sur les terres occupées par des planteurs de canne à sucre et de légumes à Riche-Terre. Ces planteurs ont dû évacuer leurs plantations, mais, par la suite, le projet Tianli a dû être abandonné. Par la suite, c’est une autre compagnie chinoise, Jin-Fei, qui a repris les terres pour proposer un autre type de développement. C’est ainsi qu’en novembre 2006, l’ancien gouvernement avait repris 121 concessions aux planteurs de Riche-Terre et de Terre-Rouge pour créer la zone économique et commerciale Jin-Fei sur une superficie d’environ 378 arpents contre une compensation, qui n’avait pas satisfait les planteurs. Ces derniers considéraient que le montant de cette compensation était insuffisant. Ils réclamaient au gouvernement un terrain à des fins résidentielles, et c’est ce qu’ils ont obtenu hier.

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