AIDE FINANCIÈRE DE L’ÉTAT AUX PATIENTS : Désespoir et incompréhension

Plusieurs Mauriciens gravement malades, dont des enfants, risquent de mourir s’ils ne subissent pas le plus rapidement une opération. Certes, certains soins existent à Maurice, mais dans de nombreux cas, les hôpitaux mauriciens ne disposent pas des services et compétences nécessaires. Une opération à l’étranger devient le seul recours. Dans leur détresse, les proches de ces patients se tournent vers l’État pour recevoir une aide financière et se rendre à l’étranger. Mais les procédures s’avèrent être un véritable parcours du combattant pour les proches qui butent souvent devant “l’indifférence” des responsables de la Santé, pour obtenir une aide. En effet, alors que certains cas sont traités avec égard, d’autres restent en suspens pendant des mois. Une situation de terrible désespoir pour les parents qui voient, impuissants, souffrir leur proche, alors que le patient aurait dû bénéficier d’une aide d’urgence.
Quand à la douleur d’une maladie grave s’ajoutent les difficultés financières, les proches des patients se retrouvent face à un désespoir terrible. S’ils se tournent vers l’État, qui dispose d’un fonds spécial, pour pouvoir bénéficier d’une aide, nombreuses sont les familles qui voient leur requête refusée. Ce, alors que le médecin traitant préconise un traitement d’urgence à l’étranger en vue de sauver la vie du patient. Récemment, au vu de l’évolution de la maladie d’un bébé né avec une malformation cardiaque, son médecin privé a recommandé “au plus vite” — afin d’éviter des complications évidentes — une opération à l’étranger. Faute de moyens, ses parents, Y et N, se sont tournés vers l’hôpital public où les médecins ont effectué le même diagnostic. Cependant, pour l’hôpital, cette intervention peut attendre. “Ils nous ont dit que ce n’est pas actuellement possible, car il n’y a pas de médecin spécialisé pour faire cette opération, mais que d’ici quelque temps, nous aurons des médecins étrangers qui vont faire le déplacement et qui pourront s’occuper de notre enfant”, explique la mère. Une réponse qu’elle a du mal à accepter vu l’état de son bébé. “Je ne comprends pas. Un médecin fait un diagnostic, que confirme le médecin de l’État, mais qui lui ne voit pas l’urgence d’envoyer mon enfant se faire opérer à l’étranger. On ne joue pas avec la vie d’un enfant. C’est une douleur terrible pour les parents de voir souffrir leur enfant et de voir les médecins mauriciens se croiser les bras et nous dire d’attendre”, dit-elle.

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