Angus Road Saga : SBM et BoM prises en porte à faux

D’éventuelles infractions aux dispositions de la FIAMLA pour la nouvelle Risky Exposure de Rs 90 M à Alan Govinden le 20 octobre de l’année dernière

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La garantie « Pledged » à la SBM n’est que recettes et droits d’auteur de « Prisoners’ of Paradise », le film en tournage

La fréquentation avec Loganaden Govinden, alias Alan Govinden, se révèle être un boulet politico-financier que traîne le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Avec la genèse des Rs 20 millions versées dans le compte de Patrick Rountree à la Coutts Bank de Grande-Bretagne en 2001, représentant le deal pour l’acquisition du domaine d’Angus Road de la compagnie sucrière Bel Air Sugar Estate (BASE) aux Rs 90 millions de facilités bancaires accordées à ce même Alan Govinden par la State Bank of Mauritius le 20 octobre de l’année dernière, le Money Trail pourrait être « Damning » en vue d’élucider les dessous de la Govinden Connection. Mais, la Banque de Maurice, en tant que régulateur du secteur bancaire, et la State Bank of Mauritius pourraient se retrouver en porte à faux au regard des dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA) à la veille de l’On-Site Visit devant confirmer la dernière étape avant la sortie de Maurice de la Grey List de la Financial Action Task Force et de la Black List de l’Union européenne six semaines après, comme le prévoit la Financial Services Commission.

Dans les milieux bancaires, l’on craint qu’une enquête formelle, et en bonne et due forme, de la Financial Intelligence Unit (FIU) pourrait être une source d’embarras d’abord pour la banque commerciale engagée dans ce Deal dans le domaine cinématographique – dans un contexte où le réseau de salles de cinéma sont fermées à Maurice, entre autres territoires. Ensuite, il est question de la Banque de Maurice, qui se targue d’être aux avant-postes de la lutte contre le blanchiment de fonds…

La réponse à la question est de savoir si la State Bank of Mauritius a entrepris un exercice d’Enhanced Due Diligence sur le dénommé Alan Govinden  – d’autant plus que le nom de celui-ci était sur la place publique dans les allégations autour de l’Angus Road Saga.

Après cette étape, l’autre obstacle à franchir est de déterminer si le Money Laundering Reporting Officer (MLRO) de la banque a donné son feu vert pour cet emprunt de Rs 90 millions aux termes des procédures établies. Ou si cette étape a été Bypassed vu les entrées et sorties d’Alan Govinden au sein de Lakwizinn du Prime Minister’s Office et que les pistons auraient été actionnés au niveau de la State Bank Tower pour accélérer le décaissement avec un Blind Eye sur les procédures.

Indépendamment de ces deux précédentes étapes, en raison des circonstances entourant le principal protagoniste Alan Govinden, une Politically Exposed Person (PEP) compte tenu des antécédents, la State Bank of Mauritius aurait été tenue à soumettre un Suspicious Transaction Report à la Financial Intelligence Unit. La confirmation de ces détails aurait constitué la preuve que les instances régulatrices « mean business » en dépit du Blue-Eyed Boy au cœur de l’Angus Road Saga.

Mais hélas, la teneur des 19 pages des Floating Charges signées Alan Govinden et le représentant de la State Bank révèle une autre histoire avec pour Security contre les Rs 90 millions les recettes et les droits d’auteur du film au titre tant évocateur de « Prisoners in Paradise » encore en tournage en pleine pandémie de Coronavirus.

Face à ces manquements, l’Independent Commission Against Corruption (LEA), Law Enforcement Agency de premier plan dans la lutte contre la fraude, la corruption et le blanchiment de fonds, n’a pas encore jugé utile de consigner la version des faits d’Alan Govinden sur l’Angus Road Saga et ses aléas. Probablement, avant le débarquement des membres de l’On-Site Visit de la Financial Action Task Force et pour préserver les chances de sortie de Maurice de la Grey List, une initiative peut être attendue à moins que ce soit considéré comme lettre morte – comme la Legal Mutual Assistance abandonnée avec Londres en janvier 2015 dans le précédent dépôt de Rs 20 millions dans une banque en Angleterre…

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