#AnsamKontLomofobi : Le Collectif Arc-en-Ciel appelle à une île Maurice inclusive

A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOTBI), mardi dernier, le Collectif Arc-en-Ciel (CAEC) a réuni des représentants du gouvernement, des ambassades et missions diplomatiques à Maurice, du secteur privé et des organisations de la société civile. Le thème de réflexions et de partage s’articulair autour de « nos corps, nos vies, nos droits », rappelant que chacun doit avoir le droit de prendre des décisions concernant son corps et sa vie.

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L’IDAHOTBI est observée à l’échelle internationale pour lutter contre l’homophobie et sensibiliser aux droits humains des membres de la communauté LGBTQIA+. À Maurice, la date du 17 mai a été spécifiquement choisie pour l’organisation de la table ronde car elle marque non seulement l’IDAHOTBI, mais aussi les 17 ans du CAEC. Pionnière en matière de campagnes contre l’homophobie et les différentes formes de discrimination liées à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle, LGBTQIA+ a pour mission de renforcer les capacités et à mobiliser les efforts des parties prenantes pour normaliser le dialogue autour des questions LGBTQIA+ dans notre société.

Cette table ronde dans le cadre du projet financé par l’Union européenne, Strengthening the inclusion and social acceptance of LGBTQIA+ persons, through policy and mindset changes, in Mauritius and Rodrigues” (EU-SIL), a été organisée sur la base de la conviction que c’est en travaillant ensemble qu’on peut créer un monde qui respecte et célèbre la dignité de tous les individus. C’est donc en partenariat avec les diverses parties prenantes que le CAEC compte atteindre l’objectif d’une société inclusive et respectueuse des droits où personne ne vit dans la peur à cause de qui il est ou de qui il aime.

Intervenant à cette occasion, Vincent Degert, ambassadeur de l’Union européenne, souilgne qu’ « en cette journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, je voudrais réitérer le ferme engagement de l’Union européenne à respecter, protéger et promouvoir la pleine et égale jouissance des droits de l’homme pour les personnes appartenant aux minorités sexuelles. Conformément au thème « nos corps, nos vies, nos droits » de la journée de cette année, l’UE continuera à lutter inlassablement contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre tout en insistant sur la vulnérabilité des personnes LGBTQIA+, particulièrement dans ce contexte post-COVID. Nous hissons aujourd’hui, comme nous l’avons fait les années précédentes, le drapeau arc-en-ciel devant les bureaux de la Délégation en signe de cet attachement aux valeurs fondamentales. »

« L’IDAHOTBI est l’occasion idéale d’honorer la communauté Lesbienne, Gay, Bisexuelle, Transgenre, Intersexe, Plus, et à tous les militants LGBT+ qui défendent le droit d’être soi-même. Au CAEC, nous joignons le geste à la parole; je vous demande donc humblement de continuer à nous donner l’amour et le soutien que nous méritons, » a déclaré Ridwaan Ah Seek, président du CAEC. Il ajoute qu’avec un conseil d’administration nouvellement élu, une structure organisationnelle révisée et de nouveaux projets et financements, la CAEC, fort de ce renforcement des soutiens et des compétences, organisera de nombreux événements et activités pour sensibiliser à la cause LGBT+ et ses enjeux d’inclusion.

Lors des délibérations, l’accent a été mis sur l’importance d’inclure l’éducation LGBTQIA+ et OSIEG (Orientation sexuelle, identité et expression de genre) dans les établissements éducatifs, y compris au niveau secondaire et sur le lieu de travail; la nécessité d’une solidarité entre les organisations de la société civile et le renforcement des partenariats avec les différents décideurs politiques; la dépénalisation de toutes les lois et réglementations qui ont un impact direct sur la communauté LGBTQIA+, et les recommandations pour le respect de la protection des droits de l’homme ; et l’absence de système de soutien à différents niveaux.

Cependant, le constat est qu’il reste encore du chemin à parcourir vers la non-discrimination totale envers la communauté LGBTQIA+ dans le pays. Une enquête que le Collectif Droits Humains a conduite en 2021 révèle que seulement 15 % des personnes interrogées se sentent en confiance pour mentionner leur orientation sexuelle.

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