Les chauffeurs et assistants ambulanciers font appel au ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, pour qu’il les reçoive afin qu’ils lui exposent leurs griefs sur plusieurs sujets dont les conditions de travail et la refonte du service ambulancier. Rencontrant la presse en matinée, ces employés regroupés au sein de la Ministry of Health & Quality of Life Transport Workers Union ont brandi la menace d’une manifestation le 22 août prochain et d’un sit-in s’ils ne sont pas reçus par le ministre.
De nombreux courriers auraient été adressés au ministère de la Santé sans accusé de réception, soutiennent des animateurs de cette conférence de presse. Ce syndicat est affilié au Mauritius Labour Congress (MLC). Des demandes auraient été déposées pour des réunions avec le ministère de la Santé et de la Qualité de la vie afin de permettre aux professionnels du service ambulancier de faire part des conditions dans lesquelles ils exercent leur métier et surtout des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et de leurs propositions pour améliorer l’ensemble du service. « Il est grand temps que les ambulanciers obtiennent une rencontre avec le ministre », estime Haniff Peerun, président du MLC. Ce dernier évoque par ailleurs une frustration grandissante depuis la publication du rapport Manraj et Aujayeb du Pay Research Bureau (PRB). Des requêtes formulées par le syndicat n’ont pas été prises en considération, dit-il. De plus, avec la publication du dernier rapport de l’Audit qui pointe du doigt la mauvaise qualité des véhicules servant d’ambulance, Haniff Peerun est d’avis qu’« il est clair que le système de Santé publique est malade ».
Depuis l’acte de vandalisme survenu à Bois-Marchand récemment sur un des véhicules du SAMU, la question de sécurité inquiète le syndicat. La lunette arrière du véhicule avait été saccagée à coups de pierres par des habitants mécontents du service ce jour-là. Suggestion est faite pour que des ambulances spécialisées – elles sont au nombre de deux – du SAMU, soient mises en opération 24 h/24. Actuellement, ces vans opéreraient seulement de 9 h à 16 h et il est primordial, dit le président du Mauritius Labour Congress, d’exploiter les capacités de ces ambulances spécialisées qui sont équipées des dernières technologies.
Autre sujet qui inquiète : le virus de la grippe A(H1N1). La Ministry of Health & Quality of Life Transport Workers Union souhaite à ce propos que le ministère « donne toutes les informations nécessaires au public, et cela, à temps ». Le syndicat souhaite également que les ambulanciers reçoivent un traitement médical régulier et soient vaccinés. Les ambulanciers demandent également que les ambulances soient désinfectées plus régulièrement.
Les chauffeurs et aide-ambulanciers menacent que s’ils ne sont pas reçus par le ministre, ils manifesteront le 22 août devant le bâtiment Emmanuel Anquetil qui abrite le siège du ministère de la Santé. « Nous croyons dans le dialogue et nous misons beaucoup sur cette rencontre avant d’envisager de tenir toute manifestation », affirme Haniff Peerun.
Une assemblée générale sera également convoquée prochainement afin d’entériner, entre autres, la décision d’un sit-in.
APPEL LANCÉ AU MINISTRE : Les ambulanciers veulent qu’on les écoute
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