L’All Civil Service Employees Federation (ACSEF) réagit après la déclaration du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, sur le prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB). Ainsi, l’opération Taye Raze des promesses électorales après le non-paiement de la compensation sur la pension de vieillesse, soit un gel, se poursuit avec la révision salariale aux fonctionnaires et employés des corps para-étatiques. Le Grand Argentier a, en effet, annoncé que le rapport salarial attendu dans la fonction publique et ayant fait l’objet de promesse électorale de la part du Premier ministre, Pravind Jugnauth, prendra effet à partir de janvier 2022, alors que les fonctionnaires pensaient plutôt qu’il serait appliqué avec effet rétroactif à janvier 2020. Pour ACSEF, la situation économique ne peut être utilisée comme prétexte pour justifier une telle décision, car les fonctionnaires attendaient ce rapport du PRB depuis cinq ans.
Le rapport du PRB était attendu depuis 2019 et devait entrer en vigueur en janvier 2020. Mais entre-temps, le gouvernement avait pris la décision d’accorder une avance de Rs 1 000 à tous les fonctionnaires à partir de janvier 2020, en attendant la publication du rapport. Par la suite, en raison de la crise sanitaire du Covid-19, le rapport du PRB n’a pu être publié comme prévu. Les différents syndicats du Service Civil et des corps para-publics sont unanimes à dire que le prochain rapport, indépendamment de sa date de publication, devrait être appliqué à compter de janvier 2020.
La semaine dernière, face à la presse, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, est venu toutefois clarifier la situation, en annonçant la date de janvier 2022. Réagissant à cette situation, Vinod Seegum, porte-parole d’ACSEF fait ressortir ceci : « La déclaration du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, à l’effet que le prochain rapport du PRB prendra effet le 1er janvier 2022 au lieu du 1er janvier 2020 est un véritable coup de massue pour les 85 000 fonctionnaires. »
La confédération syndicale est d’avis que cette décision est « irrationnelle, irréfléchie, abusive, voire oppressive, car elle vient éclabousser les attentes de tous les fonctionnaires. » D’autant, fait-on remarquer, que ceux-ci reçoivent une PRB Interim Allowance depuis janvier 2020. « Donc, logiquement, le rapport devait être effectif à partir de janvier 2020. »
ACSEF rappelle que les fonctionnaires attendent cette révision salariale depuis cinq ans et trouve inapproprié que le gouvernement vienne plaider la situation économique pour justifier cette décision.
Il est aussi rappelé que le rapport du PRB n’est pas qu’une question d’argent, mais comprend également un volet traitant des conditions de service. « La révision des conditions de service est un élément fondamental dans le rapport du PRB, qui ne peut être occulté aussi facilement, d’autant plus que le rapport de 2016 a comporté de nombreuses anomalies qui subsistent encore », indique le syndicaliste.
ACSEF estime également que le remplacement du Errors and Omissions Report par le Addendum a été une bourde monumentale, du fait que les anomalies perdurent. « Il est attendu que le prochain rapport les corrige, avec effet rétroactif à partir de janvier 2020 », s’appesantit-il.
Le syndicat est également d’avis que les arrérages découlant de la mise en application du rapport peuvent être payés, par tranches, comme cela a été le cas dans le passé, ou convertis en Treasury Bonds ou autres instruments financiers. « Aussi, repousser le rapport du PRB sur sept ans est sans précédent même si on est passé par une pandémie résultant en une crise économique », poursuit Vinod Seegum.
ACSEF attire l’attention sur ces milliers de fonctionnaires qui ont repoussé leurs vacances de pré-retraite, en attendant le rapport. Sans compter ceux partis à la retraite qui espèrent une révision de leur Lump Sum et de la pension mensuelle.
ACSEF s’attend donc à ce que le gouvernement revoie sa copie sur cette situation hypersensible . Le Feel Good Factor au sein de la fonction publique, ajoute la confédération, est une condition sine qua non pour un service public de qualité et pour le développement global du pays.
Affaire à suivre…