Artistes, événementiel et boîte de nuit : L’AACM réclame « des instructions claires du GM pour pouvoir reprendre nos activités »

« Nous ne cherchons pas la confrontation, mais le dialogue. Autrement, nous prendrons des actions légales »

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L’Association Auteurs Compositeurs Mauriciens (AACM) a réuni la presse, vendredi 13 mai pour demander au gouvernement des explications et des instructions claires quant à leur secteur d’activité, c’est-à-dire l’industrie des arts. « Nous avons vu que certains opérateurs ont pu organiser des spectacles et des concerts durant les semaines écoulées. Nous en sommes ravis ! Il y a eu notamment un spectacle, au Trianon Convention Centre, animé par un artiste étranger, qui a fait salle comble. Donc, il y a une reprise dans le secteur. Cependant, nous souhaitons savoir comment dans leurs cas, ces organisateurs ont obtenu le feu vert des autorités. Parce que quand nous entreprenons ces mêmes démarches, on nous brandit l’argument du Covid-19 et les consignes sanitaires ! Eski ena enn zistis a de vites dan sa pei la ? Ou byen eski ena ki zot figir pase ek lezot non ? », a demandé Bruno Raya, membre et porte-parole de l’AACM.

Artistes, auteurs, compositeurs, interprètes, musiciens, paroliers, mais également propriétaires de boîtes de nuit, organisateurs d’événements, entre autres, étaient réunis au centre social centre social Marie-Reine-de-la-Paix. Ainsi, autour de Zanzak Arjoon, président de l’AACM, il y avait Bruno Raya, Ras Natty Baby, Boyzini et Ras Mayul, ainsi que Yan Morowa du Saxo Club, Sailesh Seetahul de Queen’s Club, Ashfaq Allgoo d’Adrenaline Factory, entre autres. « Nous faisons tous partie de cette industrie artistique locale », a déclaré Yan Morowa, vice-président de l’association des boîtes de nuit de l’île. Il faut comprendre, expliquent-ils, que quand un concert est organisé, ce sont des milliers de personnes qui sont employées. Ashfaq Allgoo a précisé, ainsi : « Il y a le côté technique, avec les sons, lumières, scènes… Il y a le transport. Il y a les maquilleurs, les danseuses, les techniciens, ceux qui montent la scène, les chauffeurs de voiture et de camion… Bref, ce sont des milliers de familles qui gravitent autour de nous et qui dépendent de nous quand nous allons reprendre nos activités. »

Les membres de l’AACM réclament, de ce fait, l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement. « Cela fait deux confinements, et donc, deux ans, que nos activités sont totalement à l’arrêt. Nous ne cherchons pas la confrontation, attention ! Nous souhaitons avoir des rencontres avec les membres du gouvernement, ouvrir le dialogue, afin qu’ils nous disent si oui ou non, nous avons le droit de reprendre nos activités, et sous quelles conditions. »
Ils devaient ajouter : « Nous sommes prêts à collaborer. Si on nous demande d’opérer avec uniquement 50% de la capacité, c’est faisable. Mais, au moins, qu’on nous donne les informations précises pour que nous prenions nos responsabilités. Nous voulons simplement savoir quand et comment nous pourrons reprendre nos activités et faire vivre nos familles et celles des employés qui dépendent de nous. »
Autrement, a martelé Zanzak Arjoon, ils n’auront d’autre choix que d’entamer des actions légales et tarifaires. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et regarder notre industrie mourir ! Nous ne le faisons pas que pour nous, mais pour tous les artistes de Maurice, dans quelque registre qu’ils opèrent. » L’absence des « jeunes artistes locaux » a été décriée. Et tous ceux présents ont aussi souligné le fait que « durant les mois écoulés, bon nombre d’artistes locaux ont préféré aller se produire à l’étranger, où la reprise est totale ! »
Les participants à la conférence de presse ont énuméré une foule de problèmes, dont « l’électricité à payer alors que les boîtes de nuit ne fonctionnent plus depuis deux ans ! » Ils ont fait remarquer, qu’à « notre grande surprise, dans diverses régions du pays, des restaurants se transforment en pistes de danse, à un certain moment de la nuit… c’est réglo, tout ça ? »
Ces acteurs de l’industrie des arts souhaitent que le ministère des Arts et du Patrimoine prenne ses responsabilités, ainsi que des initiatives, de même que tout le gouvernement. « Nous attendons également de pied ferme l’Artists Bill. Et nous demandons au gouvernement de s’intéresser de près à la situation à la MASA, où il y a un directeur par intérim qui semble avoir “oublié” les souffrances des artistes, alors qu’il en est lui-même un, et où un “board” qui n’a pas été élu gère les affaires. »

 

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