ARTS ET CULTURE : « Il y a lieu de protéger notre héritage culturel » selon Prithviraj Roopun

Le ministre des Arts et de la Culture, Prithviraj Roopun, a déclaré hier à la fin de la conférence régionale sur notre héritage culturel qu’il y a lieu pour nous de protéger notre héritage culturel. Treize pays (les Comores, le Congo, l’Érythrée, le Kenya, Madagascar, les Seychelles, la Tanzanie, le Zimbabwe, Djibouti, l’Éthiopie, la Somalie, le Soudan du Sud et Maurice) ont participé à cette conférence coorganisée par l’Unesco.
Selon le ministre, la conférence a aidé à « identifier les menaces et les défis » auxquels font face ces pays par rapport à leur héritage culturel « et, pour nous, d’être prêts non seulement dans une situation de conflit armé, mais aussi face à d’autres défis, comme les catastrophes naturelles, le changement climatique et les menaces à l’environnement » Et de poursuivre : « Nous reconnaissons aussi que les Petits États insulaires en développement (PEID) sont particulièrement vulnérables. »
Prithviraj Roopun a estimé que « tous les États font face aux mêmes défis », ajoutant qu’il y a donc lieu « de protéger notre héritage culturel, en situation de conflit ou pas ». Tout en reconnaissant que le défi « devient plus difficile à relever lorsqu’on est dans une situation de conflit », il estime : « Il est alors très difficile de prendre les mesures de protection. Ce qui signifie que tous les États, en situation de conflit ou pas, doivent prendre des mesures proactives à cet effet. »
La réunion des experts a été suivie par une conférence ministérielle et une table ronde, où les résolutions ont été présentées. « Nous avons discuté des différentes conventions sur la culture et de l’Unidroit, qui est un mécanisme mis en place pour aider, sur le plan légal et autres, les États à recouvrir tous les objets culturels qui auraient été exportés illégalement vers d’autres pays », a-t-il lancé. Prithviraj Roopun a indiqué que la conférence a également permis aux intervenants de discuter des liens entre les crimes transfrontaliers et les transactions illégales de biens culturels. De même que de ce qui est entrepris au niveau du continent en termes de mise en place d’une “African Cultural Renaissance” ainsi que des recommandations de l’Unesco concernant la protection et la promotion des musées et de leurs collections et le rôle de la société dans la préservation de notre héritage culturel. « Puisque c’est une question d’ordre mondial, nous avons discuté des différentes conventions européennes sur la propriété culturelle et de la manière d’adapter ces conventions au contexte local », a souligné le ministre.
Prithviraj Roopun a également déclaré qu’il y a lieu de mener un inventaire « de tous nos biens culturels », mais aussi de « les mettre à jour, car nous ne pouvons pas implémenter les différentes conventions si chaque Etat ne possède pas une base des données sur ses biens culturels ».

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