ARYA SABHA MAURITIUS: Ramgoolam, « To become a woman PM you will have to be in the labour party »

« I hope one day, there will be a woman Prime minister and not too far from here. I see Mrs Bholah here but to become a woman Prime minister, you will have to be in the Labour Party », a lancé ce matin le Premier ministre Navin Ramgoolam à l’occasion de l’ouverture d’une conférence de quatre jours organisée par l’Arya Sabha Mauritius. Sollicitée par Le Mauricien, la députée Bholah du Mouvement socialiste mauricien (MSM) devait remercier le Premier ministre pour « la considération », qu’il lui témoigne tout en précisant être « une femme de principe ».
Le PM s’est longuement appesanti sur le rôle de l’Arya Samaj dans l’émancipation de la femme à travers l’éducation à Maurice et sur d’autres personnalités, qui ont mis l’accent sur l’importance d’une éducation formelle et libérale, dont Mohandas Gandhi, connu aujourd’hui comme le Mahatma Gandhi. « Ce sont les musulmans qui l’ont accueilli lorsqu’ils l’ont reconnu », dit-il. « We must not forget this part of history. At that time we were united like we are now. We should stay united. We are one people, we are not different people. Religion is one thing but the history of people is different. We always try to divide and rule in this country », a déclaré Navin Ramgoolam. Et d’observer que même dans le Parti travailliste, « we have good people and bad people ». Selon le PM, il faut savoir ce qu’on veut dans la vie. Navin Ramgoolam note qu’il croit « in the people », et non l’appartenance ethnique ou les castes, encore une réalité à Maurice.
Outre le message sur l’éducation, il souligne que Mahatma Gandhi avait aussi affirmé que « you must be active in politics if you want to change things. It is through political emancipation that you change things ».
Le PM affirme que c’est son père qui a donné l’éducation gratuite. Aujourd’hui, poursuit-il, les filles font mieux que les garçons, que ce soit au niveau du Certificate for Primary Education, le School Certificate ou le Higher School Certificate. Dans ce même ordre d’idées, Navin Ramgoolam a souhaité qu’il y ait un jour un Premier ministre femme à Maurice.
Relatant son parcours éducatif et professionnel, le PM a fait ressortir la nécessité pour que chacun prenne sa propre décision. Il note ainsi que son père voulait qu’il rentre au pays et n’exerce pas en tant que médecin au Canada.
Tout en donnant les raisons pour lesquelles il a finalement choisi de rester au pays, il affirme : « I’m still the same, I listen to my own, I don’t listen to anyone. When he was telling me, I said I’ll make up my own mind. You need to make up your own mind to lead people. If you are listening to people you will never be a leader. These are false leaders ». Le PM rappelle dans la même foulée ce que lui avait dit son père : « Si tout le monde pense comme toi, c’est que tu n’as rien compris de l’histoire. N’oublie pas que nous sommes arriv?s de l’Inde. Nous avons beaucoup souffert. La vie ?tait difficile et maintenant que tu as l’opportunit? de changer la vie des gens, tu veux partir ? l’?tranger. Tu abandonnes la population. Ton devoir est de rester et de lutter pour elle ».
Ce matin, c’était également l’occasion de rendre hommage à Sir Seewoosagur Ramgoolam, décédé le 15 décembre 1985. Une minute de silence a été observée par les invités à l’Arya Sabha.
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Pratibha Bholah : « Je ne suis pas assoiffée de pouvoir »
Sollicitée par Le Mauricien, après la remarque du Premier ministre Navin Ramgoolam à son égard, la députée Pratibha Bholah a déclaré : « J’ai dit au PM que je suis de l’?cole du MSM. Comment est-ce que je peux partir. Je suis une femme de principe. Je suis l? pour servir mon pays et je ne suis pas assoiff?e de pouvoir. Je remercie le Premier ministre pour cette consid?ration. Je sens que les gens me respectent plus ainsi. » La députée dit sa tristesse de la cassure gouvernementale. « Je ne m’attendais pas ? cela. » Jusqu’à tout récemment, rappelle Pratibha Bholah, elle a servi le pays en tant que PPS. En se retrouvant dans l’opposition, « le travail devient plus difficile, mais je continue ? le faire. It is a short pain for a long gain », affirme la députée. Et d’ajouter qu’elle a ouvert une école où les jeunes peuvent apprendre de la musique. « Tout comme il y a l’?ducation gratuite ? Maurice, ils ont maintenant l’occasion d’apprendre ? jouer d’un instrument ».
Rappelant qu’elle est nutritionniste de formation, la députée Bholah indique qu’elle travaille aussi beaucoup avec les femmes. Elle affirme qu’elle est une femme de principe et ne veut pas être qualifiée de transfuge. « Si je devais partir, je l’aurais d?j? fait », conclut-elle.

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