Attaques contre les journaliste : Reporters sans Frontières invite les autorités à sanctionner les coupables

« Les attaques en ligne contre les journalistes ont augmenté à Maurice. Nous demandons aux autorités d’ouvrir immédiatement une enquête, d’identifier et de sanctionner les coupables, et ainsi de mettre un terme à ces campagnes de harcèlement en ligne. » Telle est la demande de Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans Frontières (RSF), repris dans un article paru sur le site de cette organisation non gouvernementale internationale, lundi.

- Publicité -

Les relations entre les autorités et la presse sont devenues assez tendues, fait ressortir l’article qui mentionne qu’« au moins quatre journalistes mauriciens, critiques du pouvoir, ont fait l’objet d’un cyberharcèlement ».

On peut y lire que ces derniers ont porté plainte à la police dans la mesure où ils craignent pour leur sécurité. Les noms de Nawaz Noorbux, de Jean-Luc Émile, d’Al-Khizr Ramdin et de Krish Kaunhye sont cités comme étant « victimes de cyberharcèlement » et « d’attaques les présentant comme ayant des liens avec des trafiquants de stupéfiants – principalement sur trois comptes Facebook, diffusant des contenus généralement favorables au parti au pouvoir ».

C’est dans le sillage de ces incidents que Sadibou Marong demande aux autorités d’ouvrir une enquête et de sanctionner les coupables. L’article précise de surcroît que deux de ces quatre professionnels des médias, en l’occurrence Nawaz Noorbux et Krish Kaunhye « ont vu (…) leur nom figurer sur une liste de 25 personnes à arrêter ».

RSF rappelle que Radio Plus « a récemment révélé les pressions exercées sur un ancien directeur des télécommunications obligé de démissionner après avoir refusé d’accorder un marché à une entreprise étrangère ». Elle a également publié le fac-similé du rapport d’enquête judiciaire sur la mort d’un ex-militant du parti au pouvoir et dont le meurtre « avait d’abord été présenté comme un suicide par la police ». L’article donne la parole aux quatre professionnels des médias et rapporte que Jean-Luc Émile a appris « qu’un “raid” serait mené à son domicile afin de l’empêcher de réaliser ses émissions ».

RSF souligne que les relations entre les autorités et la presse « sont devenues assez tendues ». Une journaliste d’un hebdomadaire explique à RSF que le gouvernement est perçu comme le premier détracteur de la presse indépendante. « Quand elle met à nu les abus et la corruption qui sont en train de gangréner les institutions et les failles du système, cette presse indépendante ne peut pas être dans les bonnes grâces des autorités », déclare-t-elle.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -