Autonomisation de la jeunesse : certificats et fonds de lancement à des Rodriguais

Le 28 août dernier a été un jour mémorable pour plus de 90 jeunes. En effet, ils ont ce jour-là obtenu, pour certains, un certificat en connexion avec “La promotion de l’entrepreneuriat jeunesse” à Mon Plaisir lors d’une cérémonie officielle. Et pour d’autres, des fonds de lancement ainsi qu’un Prix bourse qui leur permettront de se lancer dans un “start-up” générateur de revenus. Stanley Bégué est le grand bénéficiaire et lauréat du grand Prix bourse 2017.

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Le Chef Commissaire de Rodrigues, Serge Clair, dit toujours s’inquiéter de ce que sera Rodrigues dans les années à venir. « Se sa mo pli gro traka. Il faut une certaine vision de l’avenir. Il faut un esprit de Leadership, qui ne veut pas forcément dire en politique. Cela veut dire une personne qui développe en lui un sens de responsabilité. Il faut un esprit d’ouverture et de partage. Il faut former la personnalité de nos jeunes. Le Rodriguais est capable et possède la volonté de créer et d’inventer », dit-il.

La Commissaire de la Jeunesse, Marie Rose De Lima Edouard-Ravina, rejoint Manoj Bundhoo dans son appréciation de la jeunesse rodriguaise. « Nou bann zenn Top Of The List dans le domaine de l’entrepreneuriat de la jeunesse. Nous avons vu la créativité et la capacité des jeunes rodriguais à faire preuve de projets innovateurs et à tenir leur projet à bras-le-corps. C’est merveilleux. Nos jeunes font tellement bien dans l’entrepreneuriat, dans l’éducation et dans le sport qu’une de nos jeunes, Anne Laure Perrine, a tellement bien fait sur le plan académique que cela mérite d’être salué », soutient-elle.

Elle cite également la performance de Victorine Azie, qui est classée première dans la formation qu’elle suit au sein de l’Université de Malaisie. « Il y a un travail de fond qui se fait pour que les jeunes puissent lever Rodrigues et la République. Je dis un grand merci aussi à la bonne collaboration qui existe entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Commission de tutelle, car c’est un partenariat qui a duré dans le temps. Enn zoli mariaz parski toule lane nou’nn trouv bann zoli proze ek lakalite mem bann proze ki pe prezante », a déclaré Rose De Lima Edouard-Ravina. Ce qui, selon elle, donne « un grand espoir » à la jeunesse et à l’Assemblée régionale pour continuer à mettre en place des mesures clés adaptées aux jeunes de Rodrigues.

Elle ajoute que les Rodriguais doivent continuer à bâtir l’île Rodrigues de leur rêve. « Mem kan ou dormi, kouman Stanley Bégué, ou bizin kontinie reve. Rev sa Rodrig ki ou anvi la. Stanley Bégué rev enn Rodrig meyer. Ou osi ou bizin rev sa kan ou dormi pou nou amelior nou sitiasion », dit-elle, souhaitant que les jeunes prennent leur place et profitent de toutes les mesures incitatives mises à leur disposition afin de pouvoir avancer. « Les jeunes doivent saisir toutes les opportunités qui leur sont offertes afin de devenir des professionnels dans leurs domaines respectifs. Il y aura bientôt des formations mieux cadrées et mieux adaptées aux jeunes entrepreneurs de l’île. Et ma commission prône une politique de proximité afin de sensibiliser un maximum de jeunes à l’entrepreneuriat », explique la commissaire.

Rose De Lima Edouard-Ravina a de même souligné que l’entrepreneuriat est une alternative durable contre le chômage. Elle estime qu’il y a un « intérêt certain » pour le retour vers la terre, mais avec la modernisation. « Un mélange de tradition et de modernité. Les jeunes sont vraiment en train de créer cette nouvelle classe d’entrepreneurs à Rodrigues. Ce qui prouve que la jeunesse est à l’écoute », dit-elle. Elle remercie les formateurs qui connaissent la résilience et le vécu des Rodriguais, concluant qu’elle souhaite que les jeunes s’enrôlent encore plus avec plus d’aptitudes dans l’entrepreneuriat de la jeunesse.

Pour Manoj Bundhoo, représentant du ministère de l’Autonomisation des jeunes, ce programme est « très important » à Maurice comme à Rodrigues. « Nous misons beaucoup sur l’Empowerment des jeunes. Nous essayons de motiver le plus de jeunes possible à devenir des entrepreneurs. Nous avons observé qu’à Rodrigues beaucoup de jeunes se sont intéressés aux cours que nous dispensons et c’est très encourageant. L’engouement des jeunes pour l’entrepreneuriat est bien réel. Et le ministère mettra tout en œuvre autant que possible afin d’aider les jeunes à lancer leur entreprise », dit-il, ajoutant que ce projet mise sur l’agriculture et l’élevage, entre autres.

Racontant le parcours qui l’a mené à obtenir ce Prix bourse 2017, le grand gagnant Stanley Bégué, qui n’a pas fait d’étude secondaire, se dit encore « étonné » d’avoir obtenu ce prix et qu’il était loin d’imaginer être le gagnant. « J’avais soumis en 2017 un projet de verger qui se trouve à Fond La Bonté. Cela n’a pas été facile. Mais avec de la persévérance, je me retrouve aujourd’hui à être le grand gagnant. Il faut croire dans nos rêves. Il faut croire dans ce que nous faisons. La victoire est le prix de la persévérance », dit-il. Ce projet consiste à mettre sur pied un verger produisant des fruits locaux, avec un espace vert, en invitant des touristes et des personnes locales, ainsi que des élèves des établissements scolaires à venir faire des dégustations tout en écoulant les produits du terroir. Une aire de détente en somme.

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