BAMBOUS : Des habitants portent plainte auprès de l’ICAC

Des habitants de Bambous ont porté plainte auprès de l’Independent Commission Against Corruption quant à ce qu’ils estiment être une « maldonne » autour du Building and Use Permit octroyé par le conseil de District de Rivière-Noire à United Basalt Products pour des travaux d’extension de la concasseuse située à la route Geoffroy.
Menés par le travailleur social Eddy Joson, deux habitants de Bambous se sont rendus vers 10 heures aux locaux de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) en vue d’y déposer des documents qui prouveraient qu’il y aurait eu « maldonne » dans l’attribution d’un Building and Use Permit pour la construction de la concasseuse de la United Basalt Produts (UBP). Un projet de la compagnie mené dans le cadre de la modernisation de sa concasseuse.
Les contestataires, qui évoquent des « problèmes de pollution » causés par la concasseuse, allèguent que le Building and Use Permit, octroyé le 28 juillet 2011, ne serait pas conforme à la Local Government Act de 2003. « Aucune disposition de la loi n’a été respectée par rapport à l’octroi du permis. Nous ne sommes pas contre le Conseil de District mais les choses doivent être faites selon la Local Government Act », a affirmé Eddy Joson quelques minutes avant d’entrer dans les locaux de l’ICAC.
Un groupe d’habitants de Bambous s’opposent depuis 2007 à la présence de cette concasseuse dans leur localité, craignant pour leur santé en raison de la pollution qu’ils suspectent UBP de causer. La poussière provenant de cette concasseuse envahirait ainsi les maisons riveraines, dont les appartements de la NHDC. Plusieurs actions ont été menées par des travailleurs sociaux et habitants de ce petit village de l’ouest pour tenter de faire stopper les activités de la concasseuse et en vue de demander sa délocalisation : actions légales, pétitions, témoignages d’habitants, entre autres.
Clyvie Labonne, présente devant les locaux de l’ICAC ce matin et qui habite les appartements NHDC de Bambous depuis onze ans, affirme être victime de « pollution » que provoquerait la concasseuse. Elle raconte que ses enfants ne peuvent plus jouer à l’extérieur en raison des particules de poussière présentes dans l’air et qui seraient nocives à leur santé. De plus, « lapousier rant dan lakaz. Kan ou pas lame lor sa lapousier-la ena bann ti ross ladan. Depi ki mone al ress laba monn gayn lasm », renchérit-elle.
Philippe Marion, habitant rue Mange Vert Doux, qui s’est aussi rendu à l’ICAC ce matin, raconte qu’il ne peut plus cultiver ses fruits dans son verger. La qualité et la quantité de fruits seraient affectées par la poussière que dégage la concasseuse. Ce père de trois enfants explique que ses enfants ne peuvent plus jouer à l’extérieur tant l’air y serait irrespirable.
La direction de la UBP, qui n’a pas souhaité faire de commentaires, a tout de même précisé qu’elle opère dans la légalité.

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