Insécurité à Bambous : les marchands de ferraille font la loi

Les cas de vols augmentent chaque jour, selon une source policière de Bambous. Et cela commence à inquiéter les habitants de cette région. Dans la nuit de mardi soir à mercredi, Ajay Luchman, propriétaire d’une boutique située sur la route principale de Bambous, a reçu la visite de cambrioleurs qui sont passés à travers le toit de son commerce qu’il occupe depuis plus de 20 ans et ont emporté des légumes, des produits alimentaires, des cartes Emtel et Orange, entre autres. C’est la deuxième fois en un an, raconte-t-il au Mauricien, en présence de John Anseline, conseiller et représentant du village de Bambous.

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John Anseline ne passe pas par quatre chemins pour pointer du doigt les marchands de ferraille qui volent des plaques d’égout depuis que l’interdiction de la vente de ferraille a été levée dans le budget 2019/2020. « Depuis, certains marchands de ferraille pénètrent dans votre cour sans demander la permission pour ramasser de vieux morceaux de fer. Kouma dir kot zot. Letan bann abitan demann zot ki zot pe fer dan lakour, zot dir zot pa pe kokin zot pretann ki zot pe edd debaras ban vie feray. Imaginez les femmes qui se retrouvent seules avec leurs enfants en bas âge pendant que leurs époux travaillent. Comment affronter ces voleurs audacieux ? »

Ces malfrats, selon le conseiller Anseline, ne laissent rien derrière eux. Ils emportent tout sur leur passage, notamment les plaques d’égout sur la voie publique. Ce qui représente un danger les automobilistes, les motocyclistes et les piétons, surtout la nuit. « Nous sommes très inquiets car nous avons constaté que le nombre d’officiers qui sont affectés au poste de police de Bambous doit composer avec un effectif très réduit, deux ou trois parfois, et les marchands de ferraille le savent et en profitent pour opérer en toute liberté. »

Selon nos sources, un député de cette circonscription avait adressé une lettre au commissaire de police il y a deux semaines pour lui d’augmenter le nombre d’officiers affectés au poste de police de la localité. « Nous n’avons noté aucun changement. Les malfrats continuent à opérer en toute impunité et toute liberté. Des habitants doivent-ils se mobiliser ou s’organiser entre eux pour mettre fin à cette situation ? Et que va-t-il se passer le jour où ils se retrouveront face à ces marchands de ferraille avec armes en main ou munis d’un morceau de fer ? » se demande John Anseline.

Pour résoudre ce problème, il fait deux suggestions aux autorités. D’abord, augmenter le nombre d’officiers au poste de police de Bambous et leur donnant les moyens nécessaires. Ensuite, imposer des conditions plus strictes aux collectionneurs de ferraille, par exemple un certificat de moralité lors de la vente. Pour John Anseline, il faut mettre fin à cette situation qui devient chaque jour très inquiétante avant que des habitants se mobilisent et ne règlent le problème eux-mêmes.

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