Bilan 2021 : La FTU déplore que « l’économie passe avant la santé des travailleurs »

Le président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), Atma Shanto, a dressé un bilan, rappelant ainsi que 2021 aura été marquée par la pandémie de Covid-19. Il déplore cependant que la santé des travailleurs a été reléguée au second plan, au profit de la croissance économique. Dans le secteur privé, note-t-il, les droits et conditions de travail ont été trop souvent bafoués.

- Publicité -

« Les conditions d’emploi ont subi une dégradation sans précédent, malgré le fait qu’il existe un ministère du Travail. Mais ce dernier n’est pas en mesure de s’assurer que les travailleurs opèrent dans des conditions décentes », déclare Atma Shanto. Pour lui, aucun doute : le secteur privé « est en train d’utiliser la pandémie comme un bouclier pour favoriser l’aspect financier au détriment de la santé des travailleurs ».

Pour étayer ses propos, il rappelle que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait lui-même expliqué subir la pression du secteur privé afin qu’il rouvre les frontières. Ce genre d’exploitation, dit-il, existe dans le secteur de l’hôtellerie, et en particulier concernant les femmes. « Il n’est pas normal que les travailleurs qui perçoivent leurs congés maladie soient obligés de déduire les congés liés au virus du Covid-19. C’est inacceptable. Je ne vais pas passer par quatre chemins : le ministère du Travail n’a pas de ministre. Ce ministère est dirigé par deux personnes », s’insurge-t-il.

Il poursuit : « lorsqu’on évoque la nécessité d’introduire un Covid Leave, ces personnes disent que cette proposition en est au stade de la réflexion. Le ministère ne peut prendre de décision à ce sujet, car il est prisonnier du secteur privé. » Ainsi, lors du comité tripartite, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, avait promis de rencontrer le mouvement syndical incessamment. « Mais jusqu’à maintenant, aucune réaction. Ce qui est plus grave encore, c’est que depuis janvier, il n’a pas cru bon de rencontrer le mouvement syndical. Il n’y a pas de dialogue social», dit-il.

Atma Shanto reprend : « Il n’est pas normal non plus que lorsque les travailleurs, en général, sont en train de souffrir, le ministère du Travail, lui, joue le rôle d’inspecteur. »
Le président de la FTU estime aussi qu’il est temps d’introduire une télévision privée. « Aujourd’hui, la classe des travailleurs éprouve du dégoût par rapport à la façon dont la chaîne de télévision nationale est gérée par des nominés politiques », conclut Atma Shanto.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -