BIODIVERSITÉ: Des plantes menacées rapatriées à Maurice

Une trentaine de plantes de Maurice menacées de disparition et protégées grâce aux soins du Conservatoire Botanique National de Brest, en France, seront rapatriées à Maurice et réintroduites dans la nature selon un programme établi entre cette institution française et le Parc National de Maurice. Une convention a été signée en ce sens, jeudi, entre le directeur du Parc National, Manickchand Puttoo, et Paulette Dubois, présidente du Conservatoire botanique national de Brest.
Dans son discours, le chef du cabinet du ministère de l’Agro-industrie, Ramprakash Nowbuth, a souligné que les agressions contre les espèces végétales se multiplient à travers la déforestation, l’utilisation des terres et l’érosion, entre autres. Plusieurs espèces sont ainsi menacées dans le monde. « À Maurice, c’est avec amertume que nous voyons que 89 % de nos espèces végétales sont en danger. J’espère que la France va nous aider à redresser la situation », a-t-il fait ressortir. Il a cité les raisons médicinales et économiques pour justifier la conservation d’une très grande diversité d’espèces végétales.
M. Nowbuth a parlé du rôle du Parc National qui est d’assurer le développement durable et la restauration de la faune et de la flore afin de protéger la biodiversité pour les générations futures. « Les stratégies de conservation sont pratiquées dans la forêt et également au niveau des laboratoires », a-t-il indiqué. Il a salué l’aide du Conservatoire botanique national de Brest qui a réussi à propager en laboratoire des plantes endémiques de Maurice. Certaines de ces plantes ont été rapatriées avec succès à Maurice en décembre 2011.
Au niveau local, selon M. Nowbuth, une centaine d’hectares de terre ont été reboisés, un million de boutures de plantes et d’espèces décoratives ont été produites par le Département des Forêts et plus de 66 000 plantes ont été distribuées gratuitement au public. Bientôt, le ministère va lancer d’autres projets tels que l’identification de terres abandonnées de l’État pour être reboisées en espèces indigènes, endémiques ou menacées de disparition. Des actions qui visent à améliorer la séquestration du carbone et protéger les zones à risques situées au niveau des réservoirs du pays.

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