Bliye Kadi : Le prix du gaz explose (+33,3%)

La bonbonne de 12 kg passe de Rs 180 à Rs 240 dès ce matin

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La majoration du ticket de bus et des tarifs du CEB dans l’attente du feu vert du GM

Avec un trou de Rs 2,9 milliards concernant l’enveloppe des subventions au niveau de la State Trading Corporation (STC) sur les prix du gaz ménager, du riz et de la farine, le ministère du Commerce a pris la décision d’entériner une hausse massive de 33,3% du prix de la bonbonne de gaz ménager. Ainsi, à partir de ce matin, la bonbonne de 12 kg passe de Rs 180 à Rs 240, soit Rs 60 de plus, représentant un ajustement à la hausse de 33,3%. Les prix des autres contenants de gaz ménagés, soit de 5 et 6 kg, sont ajustés en proportion.

Commentant cette décision du gouvernement – alors que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est en voyage en Inde –, Suttyhudeo Tengur, de l’APEC, estime que cette augmentation excessive affectera surtout ceux au bas de l’échelle et aggravera le niveau de pauvreté, car les commodités comme le gaz ménager sont utilisées par tout le monde.
Il fait comprendre que dans certains pays, on augmente les subsides sur ces produits de base. « En ce qui concerne les produits pétroliers, sur lesquels pèse une menace d’augmentation des prix, nous répétons notre demande de réduire les prélèvements sur ces produits », souligne le représentant de l’APEC.

De son côté, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui avait devancé en fin de journée hier l’annonce du ministère du Commerce sur la majoration du prix du gaz ménager, croit savoir qu’une nouvelle hausse de 10% des prix des produits pétroliers à la pompe est imminente, avec la prochaine réunion mensuelle du Petroleum Price Fixing Committee. À l’hôtel du Gouvernement, on travaille sur un scénario d’un prêt de Rs 4 milliards à la STC pour repousser temporairement cette nouvelle décision susceptible d’augmenter le prix de l’essence de 30% en moins de six mois en ce début d’année.

Deux autres secteurs se trouvent aussi dans un état critique, à savoir le transport en commun et le Central Electricity Board (CEB). Dans les deux cas, la majoration du ticket d’autobus et des tarifs d’électricité se révèle inévitable. Toutefois, on n’en est encore qu’au stade du « pas boul » avant que la mise en vigueur de ces nouveaux prix, soit au bas mot plus de 10%, ne soit glissée aux consommateurs.

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XLD : « Situation désespérante »
« Personne ne nie qu’il y a une augmentation des prix des produits pétroliers et du gaz au niveau international. Pour nous tout cela est exacerbé à Maurice par la mauvaise gestion de la roupie qui se déprécie à une vitesse vertigineuse et la mauvaise gestion économique en général. Ce qui fait que la situation à Maurice a atteint un niveau désespérant. Malheureusement, le ministre des Finances s’entête à refuser la présentation d’un mini budget  afin de soulager au moins les plus démunis de la société. »

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Reza Uteem : « La faute au GM»
« Pendant des années, la STC  a accumulé des subsides sur le gaz et sur chaque litre d’essence et de diesel. La STC a payé Rs 5 milliards à Betamax par la faute du gouvernement et toutes ses réserves ont été transférées au gouvernement pour financer des dépenses extravagantes du gouvernement. Aujourd’hui la STC se retrouve sans le sou pour absorber l’augmentation des prix du gaz et des produits pétroliers sur le marché international en raison de la guerre russo-ukrainienne. Cette augmentation illustre l’incompétence du gouvernement »

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Jayen Chellum : coup de massue sur la tête des consommateurs !

« Cette augmentation de 33,3% est un coup de massue sur la tête des consommateurs et il est déplorable que le communiqué du ministère de Commerce annonce cette augmentation sans prendre la peine de donner la moindre explication », affirme Jayen Chellum, président de l’ACIM

« S’il y a une compagnie mauricienne qui soit à l’origine de l’augmentation des prix et de la hausse du coût de la vie à Maurice, c’est bien la State Trading Corporation.  Depuis décembre dernier, elle a augmenté à deux reprises le prix des produits pétroliers avec les conséquences que l’on sait. Aujourd’hui, cette augmentation aura des répercussions directes sur l’inflation qui est déjà de 10% et qui devrait passer à 11,5 à 12%. Nous condamnons cette augmentation. La STC a réalisé des surplus de plusieurs milliards de roupies pendant des années grâce aux prélèvements sur les prix des produits pétroliers. Où est passé cet argent? Nous déplorons l’absence de transparence sur les chiffres de la STC. L’ACIM avait déjà adressé une lettre au directeur de la compagnie le 31 décembre sans obtenir de réponse. Au-delà du fait que les prix augmentent sur le marché international nous condamnons cette absence de transparence de la STC », affirme Jayen Chellum.

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