BRAHMA KUMARIS CENTRE : Assurer la sécurité alimentaire grâce à la méditation

Et si on parlait aux plantes et aux arbres, histoire de renforcer leur résistance aux maladies et aux attaques d’insectes, et ainsi obtenir de meilleurs fruits et légumes… Utopie, science-fiction ? Non, une réalité, et ce grâce à la… méditation. Rajesh Dave, Acting General Manager de la National Bank for Agriculture and Rural Development de l’Inde, en visite à Maurice la semaine dernière, en est en tout cas persuadé. Il a animé plusieurs ateliers dans ce sens à l’intention des agriculteurs mauriciens, et ce à l’initiative du Brahma Kumaris Raja Yoga Centre.
Rajesh Dave, Acting General Manager de la National Bank for Agriculture and Rural Development de l’Inde, était à Maurice la semaine dernière. Selon ce dernier, l’agriculture yogique durable est pratiquée avec des intrants naturels tout en appliquant « les techniques de la pensée positive, des sentiments purs et le pouvoir de l’esprit ». Il fait ainsi ressortir : « Cela n’engage non seulement pas les grandes, mais aussi les petites énergies, de même que les intrants métaphysiques en terme de vibrations positives dès la préparation du sol jusqu’à la récolte et le stockage des produits », fait-il ressortir.
Ce concept d’agriculture, qui implique à la fois des connaissances modernes et traditionnelles, a été initié en 2007 par quelques agriculteurs, qui étudiaient aussi à la Brahma Kumaris World Spiritual University de Kolhapur, dans l’État de Maharashtra, en Inde. Il utilise le pouvoir positif de l’esprit sur les semences, le sol, l’eau, les microbes, les plantes ainsi que la faune et l’ensemble de la flore. « Ces agriculteurs étant engagés quotidiennement dans la pratique de la méditation depuis de nombreuses années, ils ont appliqué ce concept dans l’agriculture et ont obtenu de bons résultats », poursuit ainsi Rajesh Dave.
Détaillant le concept, notre interlocuteur explique que celui-ci est fondé sur le principe de la durabilité et de la préservation de la biodiversité, qui utilise les intrants bio aux côtés « de sentiments purs pour tous les êtres vivants et pour l’environnement ». M. Dave continue :  « Puisqu’on utilise des semences locales et aucun produit chimique durant tout le procédé, l’empreinte écologique est moindre. Ce concept est reconnu par la Food and Agricultural Organisation (FAO). Ses détails figurent dans un magazine de cette agence onusienne de 2012, paru après le Sommet de Rio, sur la biodiversité. »
A Maurice, des efforts sont entrepris par le Brahma Kumaris Centre, qui sensibilise les petits agriculteurs et la société civile à travers l’Agricultural Research and Extension Unit (AREU) dans différents endroits. M. Dave estime que l’agriculture yogique devrait aider les petits agriculteurs mauriciens à faire du « multiple-cropping » et du « mixed-cropping », qui les aidera à mitiger les risques d’attaques venant d’insectes et de maladies. Selon lui, il n’y a pas lieu d’éduquer les consommateurs avant de s’engager dans une telle culture, car ils sont déjà sensibilisés sur les avantages des produits agricoles biologiques.
« As the food so is the mind » : tel est le principe qui se reflète à travers ce concept d’agriculture. « Les vibrations positives et pures rayonnent sur les rendements des cultures. Elles améliorent la santé du corps ainsi que celle de l’esprit. Les agriculteurs en tirent des bénéfices, notamment une réduction des coûts de production, mais obtiennent aussi un bon rendement et des produits de grande qualité. Ce type d’agriculture améliore aussi le caractère et la qualité de vie de la personne », termine Rajesh Dave.
Interrogé quant aux bienfaits de l’agriculture yogique, le scientifique agricole Ramesh Rajkumar, de l’AREU, déclare : « Pour comprendre ce concept, il faut être très spirituel dans la vie. Si on est juste agriculteur, ce concept fera sourire. Mais on peut aussi être étonné de la capacité de la méditation à améliorer la qualité de nos plantes. » Selon lui, il y a « beaucoup de vérités » dans ce concept d’agriculture, que l’humanité a d’ailleurs toujours pratiqué. « Ce n’est que depuis les années 1900 qu’on utilise des produits chimiques dans l’agriculture. Comment faisait-on avant ? On respectait tout simplement la nature qui réagit aux vibrations positives », dit-il, ajoutant : « C’est tout ce qu’on demande aux agriculteurs pour qu’ils puissent produire mieux à l’avenir. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -