BRUTALITÉS POLICIÈRES : L’affaire Jean-Marie Richard référée au DPP

Nouvelle tournure dans l’affaire opposant Jean-Marie Richard à des membres de la CID de Grand-Baie, en particulier au chef inspecteur Mosafeer. Six ans après une plainte déposée à la National Human Rights Commission (NHRC), l’affaire a été référée au DPP.
Jean-Marie Richard avait affirmé avoir été malmené par des policiers à Grand-Baie le 24 septembre 2009. L’affaire avait pour toile de fond un conflit entre le locataire d’un de ses appartements et lui. Lors d’une intervention policière menée par le chef inspecteur Moosafeer, les choses ont alors dégénéré entre les deux parties. Jean-Marie Richard avait affirmé avoir été agressé par des policiers alors que la police l’avait arrêté sous une accusation d’agression et de vol.
Suite à cela, Jean-Marie Richard avait porté plainte pour brutalités policières à la National Human Rights Commission. La commission n’ayant pas siégé pendant des années, ce n’est que l’année dernière que le dossier a été pris sur le fond. Le 30 juin dernier, la NHRC ayant bouclé son enquête, elle a décidé de référer l’affaire au DPP.
Jean-Marie Richard avait produit des vidéos prises par les caméras CCTV à sa résidence pour soutenir sa plainte. Il est représenté par Me Michel Ahnee. De son côté, l’ancien commissaire de police Dhun Iswur Rampersad avait, lui, émis un communiqué pour démentir les faits reprochés aux policiers. « This office (Ndlr : le bureau du CP) would like to emphasize that the police were only assisting the court officials in the execution of a court order and thereby directly helping Jean-Marie Richard in the eviction of an unwanted tenant from his premises but, unfortunately, his over-reaction turned against him », avait-il écrit.
Sollicité pour une réaction après la décision de la NHRC, Jean-Marie Richard déclare : « Le fait que la NHRC réfère le dossier au DPP démontre qu’il y a matière à se poser des questions sérieuses sur le rôle et les pratiques de la CID de Grand-Baie. Je suis encore plus déterminé à ne pas lâcher prise et à faire valoir mes droits. Je fais confiance au système judiciaire. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -