Budget : Naila Hanoomanjee « peine de mort pour le secteur immobilier »

Dans une sortie sur les réseaux sociaux, Naila Hanoomanjee, l’ex-Chief Executive Officer de Landscope Mauritius, a critiqué les mesures fiscales introduites dans le budget 2025/26. Cette proche du MSM et nommée sous l’ancien gouvernement n’a pas mâché ses mots : « The 2025/26 Budget: A death sentence for the property and construction industry », écrit-elle en ouverture de son post, interpellant le gouvernement : « I hope decision-makers are listening… »

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Elle estime que les décisions annoncées par le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, constituent un véritable choc pour les secteurs immobilier et construction. Parmi les mesures pointées du doigt : le doublement des droits d’enregistrement pour les non-citoyens (de 5 % à 10 %), l’introduction d’une taxe sur les plus-values de 30 % lors de reventes par des étrangers, et la suppression soudaine des incitations du Smart City Scheme.

“These measures directly undermine the foundations on which many developments were built”, dit-elle, évoquant des projets à un stade avancé aujourd’hui menacés : « Developers with projects at advanced design and marketing stages are already reporting that foreign buyers are reconsidering, if not pulling out entirely. Several large-scale projects are now at risk.”

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Naila Hanoomanjee met également en garde contre les répercussions à long terme sur l’attractivité du pays : “This sudden policy shift not only risks drastically reducing FDI in real estate, but could also erode Mauritius’ long-cultivated international image as a reliable investment hub.” Elle critique aussi la disparition du Home Ownership Scheme destiné aux Mauriciens, ainsi que la hausse de la taxe sur le revenu pour les plus hauts salaires, ce qui, selon elle, réduira le pouvoir d’achat et affectera directement les ventes immobilières.

Un autre sujet d’inquiétude pour l’ex-CEO de Landscope : l’avenir du segment Office Space. Avec la mise en place du Qualified Domestic Minimum Top-Up Tax (QDMTT), elle estime que les multinationales pourraient être découragées de s’implanter ou de s’étendre à Maurice, compromettant l’occupation de plus de 120 000 m² d’espaces de bureaux en développement. Le secteur public n’offre guère plus d’espoir, selon elle. “Only 2 major infrastructure projects and a mere 1 050 social housing units are planned over the next five years,” trouve-t-elle.

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Au-delà des chiffres, elle soutient que ce secteur fait vivre des milliers d’employés : « The property and construction industry doesn’t just create buildings—it supports thousands of livelihoods: from architects, skilled workers to quincailleries. The ripple effects of a slowdown will be severe and far-reaching.”

Si elle admet qu’un rééquilibrage des politiques était nécessaire, Naila Hanoomanjee plaide pour une transition progressive : “we need a phased transition strategy: one that protects existing projects, stimulates local demand, maintains investor confidence and preserves jobs.”

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