CARTE D’IDENTITÉ : Plusieurs organisations réclament la suspension des procédures

Plusieurs organisations ont remis ce matin une pétition commune au bureau du Premier ministre pour réclamer la suspension des procédures en vue de l’émission des nouvelles cartes d’identité.
Ces organisations dont Lalit, le CTSP, le Centre Goomany, Playgroup, l’ACIM se sont réunies ce matin au Jardin de la Compagnie avant de se rendre au bureau du Premier ministre suppléant.
Selon Alain Avi de Lalit, les deux principales objections contre l’émission de la nouvelle carte sont la protection de la vie privée et la possibilité que cette nouvelle carte contienne des informations privées qui soient invisibles aux détenteurs mais qui se trouveraient dans une banque de données. Alain Avi explique que les protestataires sont très méfiants par rapport à une disposition de la Data Protection Act qui prévoit que la carte peut également contenir « any particulars as may be prescribed » qui constitue une porte ouverte à toute forme d’abus. De plus, souligne-t-il, le Data Controler, dont la responsabilité est de protéger les données recueillies, est habilité à communiquer ces données au commissaire de police ou à toute autorité étrangère. Les Mauriciens ne sont pas au courant de cette possibilité.
En plus, les protestataires craignent que cette carte ne constitue un obstacle à la liberté de mouvement à Maurice. « Jusqu’à maintenant, le port de la carte n’est pas obligatoire pour les Mauriciens. Or, selon les nouvelles dispositions de la loi, un officier de sécurité peut demander à n’importe quel citoyen de montrer sa carte d’identité et au cas qui il ne disposerait pas de cette carte de la présenter à un endroit qui lui sera indiqué », explique Alain Avi.
« Ce sont des signes que des infrastructures en vue d’une dictature est en voie d’installation », souligne-t-il. Il observe que « devant le nombre de cas d’abus d’autorité dans lesquels les officiers de l’État sont impliqués, nous n’avons aucune garantie que les informations recueillies seront utilisées à bon escient », conclu Alain Avi.

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