CENTENAIRE —BIBLIOTHÈQUE CARNEGIE : Un fonds rare menacé de décrépitude

La célébration du centenaire des débuts des travaux de construction de la bibliothèque Carnegie est l’occasion de revenir sur cette institution curepipienne qui recèle un fonds inestimable de documents d’histoire, d’écrits littéraires, agricoles, d’almanachs, entre autres. Malheureusement, aujourd’hui, ces merveilles font face à des menaces de destruction liées à une mauvaise conservation. « Comme la plupart des bibliothèques de Maurice », fait ressortir le chercheur et historien Benjamin Mootou, qui fréquente ces lieux régulièrement.
Il est 15 heures en ce jeudi après-midi, dans la salle de référence de la bibliothèque Carnegie de Curepipe, et quelques élèves attablés apprennent leurs leçons. Un peu plus loin, quelques personnes lisent les journaux du jour. Un jeune homme prend des notes par rapport à l’actualité. Handicapé, il a arrêté l’école en Form V. « Je prépare mon A-Level ». Il vient régulièrement à la bibliothèque pour lire. Critique envers la politique nationale concernant les handicapés, il affirme toutefois qu’il n’a pas de gros problèmes pour utiliser la bibliothèque Carnegie.
Nehal Mungla, élève en Lower Six à la SSS de Floréal, arrive. Il s’installe sur la même table qu’Arshaada Chowtee, élève en Upper Six à la Hindu Girls. Les deux élèves sont des habitués, même s’ils ne se connaissent pas. « Je viens les mardis, jeudis et samedis pour travailler », raconte le jeune homme, qui habite Surinam. « J’ai découvert la bibliothèque par des amis il y a environ quatre ans. On venait y faire des travaux de groupe », dit-il. « Depuis, je trouve plus motivant de travailler ici qu’à la maison ». Arshaada Chowtee abonde dans le même sens : « C’est plus difficile de travailler à la maison où il y a trop de distractions comme la télévision, le téléphone portable, internet… » Elle a découvert la bibliothèque lors de ses examens de Form V. « Dans un papier, je devais parler de l’importance des bibliothèques. C’est en réfléchissant dessus que je me suis rendu compte que c’est un endroit approprié pour travailler ». Cette habitante de Bois-Chéri y vient deux ou trois fois par semaine pour réviser les leçons apprises en classe. « Je fais l’hindouisme, la littérature hindi et la littérature anglaise. J’arrive à trouver des livres de référence ici pour travailler mes cours », fait-elle ressortir.

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