CENTENAIRE DU RCC : Ramgoolam pour « une éducation libérale de haute qualité »

Le centenaire du Collège Royal de Curepipe a été célébré hier après-midi en présence d’un parterre composé d’anciens élèves et enseignants dont le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et d’autres personnalités du pays qui font la fierté du collège.
Pour sa première sortie publique cette année, le Premier ministre s’est gardé de faire directement des commentaires politiques. Il a préféré faire les éloges des enseignants qui ont marqué son passage alors qu’il faisait ses études secondaires dans cette institution et qui ont laissé leur empreinte dans sa vie. Parmi ceux dont il se souvient le plus figurent Robert d’Unienville dont le nom a été donné au Hall du collège, Georges Espitalier-Noël, Mohamad Vayid, Armand Maudave et M. Jawaheer.
« Avec des enseignants de cette envergure, il n’est pas étonnant que le RCC ait produit autant personnalités et ait joué un tel rôle dans notre économie », affirme le PM. Il a rappelé que le RCC a produit deux Premiers ministres, sir Seewoosagur Ramgoolam et lui-même, au moins trois gouverneurs général et a aussi accueilli la plupart des grands tribuns mauriciens dont Maurice Curé, Gaëtan Duval, Renganaden Seeneevassen, Abdool Raman Osman, Dayendranath Burrenchobay, sans oublier Malcolm de Chazal. Plusieurs chef juges dont MM. Moollan, Rault, Lallah, Pillay et Matadeen sont également passés par le Collège Royal.
Navin Ramgoolam s’est appesanti sur la qualité de l’éducation offerte au collège. « RCC embodied what education should be all about ». Il a estimé qu’il n’aurait pas été ce qu’il est aujourd’hui s’il n’était pas passé par le Collège Royal de Curepipe. « C’est ici que j’ai forgé mon caractère même si j’ai eu la chance de fréquenter une très bonne école primaire ». Pour lui, l’intelligence n’est pas tout dans la vie, il faut aussi avoir du caractère. Dans ce contexte, l’éducation joue un rôle important, permettant d’empower les jeunes et de les amener à se forger leur propre opinion. « L’éducation ne se limite pas aux examens », a-t-il insisté, d’où l’importance pour les jeunes de lire autant que faire se peut.
Poursuivant son raisonnement, le PM s’est prononcé en faveur d’une éducation libérale de haute qualité et pour qu’un collège comme le RCC bénéficie d’une grande autonomie. Il a attiré l’attention du ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree à ce sujet.
Comme devait le souligner le président de la Parents-Teachers Association (PTA) du RCC, le collège a été initialement fondé en 1791 et était connu alors comme le « Collège national » réservé aux enfants des classes privilégiées. En 1913, il est devenu le premier collège secondaire de l’île et a été baptisé Royal College par sir Robert Farquhar. Depuis le nom RCC s’est imprimé dans la conscience populaire. M. Chellen a annoncé une série d’activités dont des visites guidées du collège, un dîner de gala organisé par les Old Royals Association, le lancement d’un magazine, l’organisation d’un match de football entre les anciens élèves et le Club M, une donation de sang, une visite dans les institutions charitables et la conversion de collège en une “green school”. Il a rendu hommage au comité organisateur présidé par Irshad Mallam Hassam.
La rectrice du collège Chitra Lekha Awootar a dans son discours de bienvenue souligné les problèmes administratifs rencontrés et a souhaité une plus grande autonomie dans la gestion du collège.
La cérémonie d’hier a aussi été marquée par une intervention du Pr Kian Fan Chung à partir de l’Imperial Collège de Londres en tant qu’ancien élève du RCC, l’occasion pour lui d’évoquer la qualité de l’éducation reçue au collège. Par la suite, le PM a procédé à la plantation d’une plante endémique dans la cour, dévoilé une plaque commémorative et scellé une “time capsule” contenant des objets utilisés par le collège aujourd’hui.
Boomitre Boolell, doyen des old boys du collège, aujourd’hui âgé de 95 ans, présent à la cérémonie d’hier, a été applaudi par l’assistance. Au Mauricien, il a dit sa fierté d’avoir été étudiant au collège avant de se lancer dans une carrière d’infirmier.

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