LE CENTRE DOMINIQUE SAVIO : Quinze années de cheminement avec les déficients mentaux

L’association Dominique Savio est entrée cette année-ci dans sa quinzième année d’existence. Dans le but de mettre en évidence cette date importante de son histoire, l’association a l’intention d’organiser, entre autres activités commémoratives, une grande expo-vente comprenant un large éventail de produits artisanaux qui se tiendra sur le site du Centre Journalier qu’elle chapeaute, à Beau-Bassin.
Le charisme de l’association Dominique Savio se fonde sur la réinsertion sociale des personnes atteintes d’une quelconque déficience mentale et c’est dans cette optique qu’elle chapeaute le Centre Journalier Dominique Savio qui se situe à Shakespeare Lane, Route Barkly, à Beau-Bassin. La devise de ladite association est ainsi libellée : « Vivre sa vie pleinement ».
L’association Dominique Savio a été fondée en l’an 2000 grâce à l’initiative et à la persévérance de Marlène Mineur, une retraitée de l’enseignement primaire. Elle confie à ce sujet qu’en décembre 1999 elle était en contact avec des parents d’enfants handicapés mentaux qui étaient en quête d’un centre de ressourcement pour y faire admettre leurs enfants. Le but des parents était d’offrir à leurs enfants « une chance de réinsertion sociale », relate Marlène Mineur. Elle a alors mis en exergue sa bonne volonté pour trouver une solution pouvant offrir un meilleur avenir à ces enfants. « C’est ainsi que l’Association Dominique Savio a vu le jour en 2000. Dans la foulée, l’association a eu la chance d’ouvrir un Centre Journalier, à titre temporaire, au Centre Nazareth, à Roches-Brunes ».
Durant la même année, indique Marlène Mineur, une bonne nouvelle se fait entendre : Désiré Flore, un handicapé mental de 24 ans, orphelin placé sous la tutelle de sa tante, vit dans une grande maison à Beau-Bassin dont il est le propriétaire. Sur ces entrefaites, le frère Antonio Ah-Yoon, un religieux actif dans la réinsertion sociale des personnes infirmes, donne un nouveau tournant à l’histoire en établissant un dialogue fructueux entre Dominique Savio et la tutrice susmentionnée. Cette démarche vise à amener ladite association à obtenir le droit légal de fixer son Centre Journalier en permanence dans la grande maison de Désiré Flore. Suivant un ordre émis par une cour de justice, l’association Dominique Savio réussira à concrétiser ce projet.
Depuis, le Centre Journalier accueille chaque jour une trentaine de handicapés mentaux de diverses catégories pour une journée de ressourcement, voire d’épanouissement, dans une ambiance conviviale et susceptible de les conduire vers une possible réinsertion sociale. Ils y sont sous la responsabilité de six employés, dont deux éducateurs spécialisés. Ils viennent de diverses régions de l’île, le plus jeune étant âgé de 19 ans et le plus vieux de 52 ans. Les adhérents s’acquittent, eux, des frais de scolarité, une somme minimale par rapport à ce genre d’activité thérapeutique. Pour résumer, il s’agit d’un domaine qui requiert beaucoup d’amour, de patience et de compréhension de la part des éducateurs.
Le trésorier, Clency Languila, exprime sa reconnaissance envers le gouvernement qui a soutenu financièrement l’association, tout comme bien d’autres ONG. Cependant, il note que cette contribution est loin d’être suffisante, d’où la nécessité de recourir aux parrainages du secteur privé. Quant aux quêtes publiques, nous dit-il, celles-ci rapportent une somme assez négligeable.
Le président, Philip Lactive déclare, quant à lui, fonder de gros espoirs sur l’expo-vente de produits artisanaux prévus au courant de l’année pour marquer de manière significative le quinzième anniversaire de l’association Dominique Savio. « L’activité est préparée avec grand soin et nous bénéficierons de l’expertise d’une professionnelle en matière d’artisanat ».
L’expo-vente se tiendra au cours d’une journée portes ouvertes où le public est invité à venir voir et acheter, si possible, les produits créés pour l’occasion. Les recettes serviront à renflouer la caisse de l’association. Une activité centrée sur l’artisanat a été choisie, décrit notre interlocuteur, parce qu’il s’agit d’une activité thérapeutique qui permettra aux adhérents de s’épanouir davantage, puisque les produits artisanaux seront confectionnés par les adhérents eux-mêmes sous la conduite des éducateurs et des bénévoles.
Des articles fabriqués avec divers types de tissus, des produits de la vannerie et des objets fabriqués avec de la paille de canne seront proposés. Cependant, et c’est là que le bât blesse, une pareille activité demande un gros investissement financier pour l’achat des matériaux destinés à la confection des produits susmentionnés. Or, actuellement, ladite association est en train de faire face à un manque de ressources financières pour l’achat de ces matériaux. Elle demande donc au public de l’aider en ce sens en prenant contact avec le secrétariat de Dominique Savio. Ceux intéressés sont priés de contacter l’association au 4655688.

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