Chagos- menace de couler tout bateau : L’ambassadeur Reimer dément les propos du Premier ministre

L’ambassadeur des États-Unis à Maurice, David Reimer, a démenti promptement cette semaine la déclaration du Premier ministre, Pravind Jugnauth, mardi dernier selon laquelle les Américains lui auraient fait comprendre que tout navire mauricien qui s’approcherait de l’archipel des Chagos court le risque d’être coulé.

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Si l’ambassadeur des États-Unis confirme avoir eu des conversations privées avec le Premier ministre concernant les Chagos, il s’inscrit en faux toutefois aux propos selon lesquels les Américains auraient menacé de couler tout navire mauricien qui s’approcherait des Chagos. « All I can say is what the Prime minister said was a mischaracterization of what was said. We never threatened him or did we ever threaten to sink any boat », dit-il.

À l’occasion de la commémoration du débarquement des premiers Chagossiens à Maurice, mardi, le Premier ministre avait déclaré : « Lorsque j’avais dit à la suite de ce jugement que nous nous préparions à nous rendre aux Chagos, les Américains m’ont averti qu’il ne fallait même pas songer que nous pourrions nous approcher des Chagos. Je préfère ne pas dire le terme qu’ils ont choisi pour dire qu’ils couleront notre bateau avant même que nous nous approchions de l’archipel. »

L’ambassadeur américain a souligné ne pas comprendre la raison pour laquelle le Premier ministre a fait cette déclaration. Il a rappelé qu’en dehors du contentieux sur les Chagos, les États-Unis et Maurice entretiennent de très bonnes relations. Et que la Chambre de Commerce américaine est très active à Maurice.

S’agissant du projet de Maurice d’envoyer un navire aux Chagos, l’ambassadeur reconnaît que Maurice n’a pas abandonné cette idée mais note n’avoir pas constaté une action du gouvernement dans ce sens. « If it were to take place it would be a matter of deep deep concern pour the United States », a-t-il souligné. L’ambassadeur a précisé que de toutes les façons, toutes les négociations concernant la question des Chagos doivent être engagées avec la Grande-Bretagne, « pas les États-Unis ».

Il considère que le jugement de la Cour internationale de Justice n’est pas « binding » et que lors de l’adoption de la résolution concernant le retour des Chagos à Maurice à l’Assemblée générale des Nations unies, il y a eu beaucoup d’abstentions.

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