Chéché ou la mort : une première soirée « bad » après l’allègement des restrictions

Un millier de fans, dont une majorité de jeunes, ont répondu au rendez-vous pour ce premier évènement après la levée de la limite sur les rassemblements.

Les voitures occupent les deux côtés de la route qui longe Jam Inn, à Petite-Rivière. Une indication du nombre important de spectateurs ayant fait le déplacement pour cette première soirée tenue suite à l’allègement des restrictions sanitaires.

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Le ton de l’évènement était donné depuis plusieurs jours sur les réseaux. « Chéché ou la mort », répétaient les influenceurs de tout bord, invitant à se déplacer pour enfin exorciser les démons de la Covid.

Devant l’entrée, une file conséquente de curieux patientent pour s’acheter un billet. Pas de masques sanitaires en vue, ni de distanciation sociale. L’évènement, organisé par Donovan Bottesoie et Sébastien Labiche, veut réconcilier avec les pratiques du passé post-pandémie.

Cela faisait deux ans que les acteurs de l’évènementiel peinaient à joindre les deux bouts. Avec la limite imposée sur les rassemblements et la fermeture des boîtes de nuit, de nombreux artistes et employés de ce secteur n’avaient plus de sources de revenues.

Avec l’allègement des restrictions sanitaires et la réouverture des discothèques, à compter du 1er juillet, un pan entier de l’économie devrait revivre.

Flopée de jeunes.

Au Jam Inn ce samedi soir, une piste de danse, bondée, a été aménagée près du bar. Alors que quelques mètres plus loin, dans la pleine, un podium a été érigé pour accueillir des performances live.

Plusieurs artistes popularisés durant le confinement ont été annoncés, dont Armada 666. Leurs fans – beaucoup de mineurs – ont bravé le froid pour vivre l’expérience d’un concert en plein air.

Il a tout de même fallu quelques instants au public pour se réapproprier les réflexes d’antan.

En effet, la timidité qu’affichaient les spectateurs – qui hésitaient à se rapprocher de la scène – devait se dissiper à l’appel du Tiktokeur Tobias. Animateur infatigable, le jeune homme a incité la foule à chanter tout en esquissant des pas de danses aléatoires, et ce, pour plusieurs heures.

Autour de lui, toute une équipe de jeunes défilaient sur scène, dans un ordre des plus aléatoires, souvent « zis pou pran enn flas ». La foule devait se laisser hypnotiser par une énergie aussi débordante.

De Bad Gyal à String Color.

Aux platines, Dj Wayn a clairement su lire ce que demandait le public, lui offrant des musiques entrainantes, distillées entre un registre popularisé durant la période de confinement (Kisana Piarose Marose, Mechant Bad Gyal) ou des old schools indémodables (String Color, Drop It Like It’s Hot).

A cet effet, le public, quelque peu insatiable, devait réclamer constamment des musiques dansantes. Quelques-unes des performances, ne répondant pas à ce critère, devaient mal passer auprès d’eux.

L’expérience de la scène devait également manquer à certains artistes, dont les titres cumulent pourtant des milliers de vue sur les plateformes numériques. Une carence qui pourrait être surmontée avec la reprise des soirées chaque week-end.

Il est revenu à Oeson de remettre tout le monde d’accord. Son reggae et seggae populaires auprès de tous ont élégamment ramené vers les douces notes de Petite Reine, repris en coeur.

« Tou inn bien pase », commente Donovan Bottesoie, qui indique que la soirée s’est étendue jusqu’au petit matin. Lui qui attendait impatiemment la réouverture des discothèques est servi : la nightlife reprend ses droits à Maurice.

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