Cité Anoska : L’Ombudsperson met l’accent sur les droits des enfants

L’Ombudsperson for Children Office (OCO) avait organisé en juillet 2020 un atelier de travail avec différentes ONG. Le thème choisi était “La sécurité pour protéger les enfants d’Anoska”. Cet atelier de travail fait suite aux cas d’abus sexuels sur deux filles habitant la Cité Anoska. Ces cas avaient suscité des débats sur les réseaux sociaux.

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Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children, avait mobilisé une dizaine de personnes pour mener une enquête dans la localité. Elle avait expliqué que cette enquête avait pour objectif de recueillir des données qualitatives et quantitatives sur les 77 familles habitant Cité Anoska. « Nous voulons faire un travail en prêtant une oreille attentive à leurs besoins et leurs propositions afin d’améliorer leurs conditions de vie. Les animateurs ont fouillé dans les archives pour connaître la réalité de ce peuple qui avait été déraciné de La Pipe en 1999 pour faire de la place à Midlands Dam. Nous avions fait une sortie et nous avions emmené les enfants visiter le Midlands Dam pour qu’ils aient une idée de l’endroit où habitaient leurs grands-parents », relate-t-elle. Pour rappel, c’est en pensant à leur vie d’avant que les anciens habitants de La Pipe avaient été forcés, en 1999, de plier bagage pour faire place au barrage de Midlands.

« Il n’y a pas de solution miracle pour mettre fin à ce phénomène complexe qu’est la maltraitance des enfants. Il est de notre devoir de tout mettre en œuvre et mobiliser les ressources disponibles pour protéger les enfants et, plus particulièrement, les endroits à risques tout en écoutant avant de proposer les encadrements nécessaires. L’enquête que nous avons lancée l’année dernière n’était pas facile en raison du confinement », explique la responsable de l’OCO, qui a remercié les ONG, comme Lovebridge, ainsi que des habitants, tels que Ricarl Pierre-Louis, qui avaient eux aussi contribué à encadrer les enfants, surtout à bénéficier certaines facilités comme le suivi médical ou le vaccin.

En attendant que le rapport de l’enquête soit finalisé, le personnel de l’OCO, qui travaille sur le terrain avec une équipe réduite, met beaucoup l’accent sur l’environnement. L’équipe a mené une campagne de nettoyage dans la localité. « Nous avons ramassé les vieilles ferrailles qui traînaient dans tous les coins et recoins dans la localité. » Une habitante raconte qu’on lui a demandé ce qu’elle faisait avec les ferrailles et qu’elle a répondu qu’un « bon environnement fait partie intégrante du rapport des droits des enfants à Anoska ». L’Ombudsperson a également mis sur pied une structure sportive pour les enfants et les jeunes âgés de 8 à 18 ans.

Lors de cet atelier de travail, l’année dernière, Rita Venkatasawmy avait invité les habitants d’Anoska à dénoncer la maltraitance et toute forme d’abus sur les enfants. Elle avait aussi évoqué le problème de logement et a insisté sur le fait que « les enfants ont besoin d’un environnement propre pour évoluer ».

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