CLASSIFICATION DU CANNABIS: CLAIM sollicite Ameenah Gurib-Fakim

Le Cannabis Legalization and Informative Movement (CLAIM) a écrit à la Présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, concernant « la classification du cannabis au même titre que des drogues dures ». Le mouvement, qui précise ne pas chercher une prise de position de cette dernière en faveur de la légalisation, souhaite toutefois qu’en tant que scientifique, elle puisse conseiller le gouvernement sur le sujet.
Cette démarche de CLAIM s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle commission sur la drogue. Selven Govinden, porte-parole du mouvement, précise faire appel « à la scientifique et chercheuse accomplie en matière de plantes. » Toutefois, précise-t-il, « nous ne demandons pas à la Présidente de soutenir la légalisation. Nous avons tenu à la mettre au courant des problèmes qui se posent avec la classification du cannabis parmi les drogues dures et le danger des drogues synthétiques qui font ravage actuellement dans notre société. »
CLAIM est d’avis que dans le cadre de la mise en place de la commission sur la drogue, la classification du cannabis doit être revue. Le mouvement met en avant que par le passé, en vertu de l’Ordinance 1886, la vente et la consommation du cannabis étaient autorisées à Maurice. « La classification actuelle découle d’un lobby mondial mené par le gouvernement américain dans le cadre de la convention relative des Nations Unies dans les années 60. » Depuis, poursuit encore Selven Govinden, plusieurs pays ont procédé à la dépénalisation. Selon lui, l’exemple de la Hollande démontre comment « la consommation des drogues dures et les infections au VIH ont chuté depuis la dépénalisation du cannabis. »
CLAIM ajoute qu’une nouvelle classification pour Maurice est d’autant plus d’actualité, car « des informations alarmantes circulent au sujet des drogues synthétiques qui auraient fait des morts parmi nos jeunes. » CLAIM est d’avis que considérer le cannabis au même titre que les drogues dangereuses c’est « priver les consommateurs mauriciens d’un valuable raw material. »
La lettre mentionne également que le cannabis est aujourd’hui utilisé dans différents produits et sous différentes formes sur le marché. Selven Govinden affirme que le mouvement voulait attirer l’attention de la nouvelle présidente sur tous ces faits, car elle sera appelée à donner son assentiment à toute nouvelle loi et à la commission sur la drogue.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -