CNUCED: Première rencontre du Global Services Forum

Des décideurs politiques, négociateurs commerciaux, opérateurs privés et experts dans le domaine des services ont participé, en cette fin de semaine à Doha, Qatar, au Global Services Forum, rencontre organisée en marge de la treizième session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Maurice y était représenté, entre autres, par Assad Bhuglah, directeur de la Trade Policy Unit au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, et Ken Poonoosamy, directeur du Board of Investment (BoI).
Le Global Services Forum vise à promouvoir le commerce des services et c’est la première fois que le CNUCED réunissait plus d’une centaine d’acteurs concernés par le développement du commerce des services pour discuter des approches et stratégies dans ce domaine. L’objectif premier de ce forum était de créer de nouveaux partenariats dans le secteur des services et de forger des coalitions d’industries de services. Le forum a permis de mettre l’accent sur l’importance en hausse du secteur des services au cours de la dernière décennie, avec une contribution sans cesse croissante du secteur au produit intérieur brut et au niveau des emplois dans plusieurs pays. Le secteur des services, soulignent les spécialistes, a atteint un niveau de maturité dans les pays développés alors que dans les pays en développement, il est source d’intensification des échanges commerciaux, de productivité, de compétitivité et d’accès global.
Les données officielles indiquent que le secteur des services représente environ 50 % du PIB et 36 % des emplois dans les pays en développement. Toutefois, la part de ces pays dans les exportations totales de services n’a augmenté que faiblement, passant de 23 % en 2000 à 26 % en 2010. À Maurice, les services représentent entre 65 % et 70 % du PIB. Tous les experts s’accordent à dire qu’il y a un gros potentiel de développement des services dans les pays en développement. Pour Assad Bhuglah, la création d’une coalition des industries de services dans les pays en développement aiderait ces derniers à mieux défendre leurs intérêts dans les négociations bilatérales, régionales et internationales. L’Union européenne et les États-Unis, a-t-il indiqué, ont déjà constitué une telle coalition.
Les participants au forum se sont penchés, entre autres, sur les facteurs de croissance générale du secteur des services, la création d’emplois, le développement des capacités d’exportation et l’abolition des barrières au commerce des services. Le forum a aussi permis de discuter des mesures de soutien institutionnel et de la mise en place d’un cadre régulatoire favorable au développement des services.

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