Le paiement du Per Capita Grant sous les dépenses courantes ne fait pas l’unanimité
La Federation of Managers des collèges privés a eu une réunion avec la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, hier. Les discussions ont porté, entre autres, sur le paiement du Per Capita Grant de Rs 1 000 par élève, annoncé dans le dernier budget. La fédération a affirmé son désaccord que ce paiement se fasse sous les dépenses courantes, souvent sujettes à des déductions de la part de la Private Secondary Education Authority (PSEA).
Ramdass Ellayah, président de la FOM, dit avant tout, son appréciation que la ministre de tutelle ait accepté de rencontrer les membres de la fédération. Toutefois, regrette-t-il, les discussions n’ont pas permis de faire avancer les choses. « Nous avons discuté du Per Capita Grant de Rs 1 000 par élève que le ministre des Finances, Renganaden Padaychy, avait annoncé dans le dernier budget. Toutefois, nous avons appris que l’argent sera versé sous le Variable Grant, qui concerne les dépenses courantes. Or, le principe du Per Capita Grant est de financer le collège par tête d’élève, pour l’éducation gratuite », déclare-t-il d’emblée.
De plus, poursuit-il, le Variable Grant est sujet à de nombreuses déductions de la PSEA. « Ce qui veut dire que nous nous retrouvons à la case départ. Nous allons recevoir une somme d’argent et ce sera à la PSEA de nous dire comment nous devons dépenser cet argent. Ce qui est contre le principe même de la gestion d’un collège privé », regrette-t-il.
Le Comprehensive Grant Formula 2024-26 était aussi au menu des discussions/ La FOM, représentée par son exécutif, a évoqué les nombreuses contraintes liées à cette nouvelle formule de financement. Ramdass Ellayah note que la VPM et ministre de tutelle a soutenu ces nouveaux règlements, notamment en ce qui concerne l’exclusion pour les réparations des bâtiments. « Elle a dit que selon la Landlord and Tenant Act, c’est au propriétaire d’assurer les réparations. Mais nous avons fait ressortir que cette même loi stipule également que la Rental Value doit être juste, à la valeur du marché. Actuellement, la PSEA décide du montant qu’il veut allouer », fait-il ressortir.
Le président de la FOM ajoute que la ministre a indiqué que les collèges privés subventionnés ne sont pas supposés réaliser des profits. À cela, il a répondu qu’il n’est pas question de profit, mais de retour sur investissement, pour pouvoir continuer à améliorer les infrastructures. « Si nous dépensons tout notre argent dans la construction et la maintenance, comment allons-nous faire pour continuer à offrir un bon environnement aux élèves ? » se demande-t-il.
La FOM réunira ses membres demain et décidera de la marche à suivre. Un représentant du Rodrigues College est aussi attendu à cette réunion. Lors de la mobilisation des parents à Flacq, récemment, l’idée d’une pétition nationale pour soutenir l’autonomie des collèges privés a été suggérée.