Comparution du ministre Sawmynaden : la rue résonne malgré le dispositif policier

Sous une pluie battante, les badauds ont attendu l’arrivée du ministre Yogida Sawmynaden, accueilli sous un tonnerre de « b… li deor, b… li andan! ». Le déploiement massif des forces de l’ordre n’a pu faire taire leur indignation palpable.

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« Eski la zistis li zis pou bann gro palto ? », demande une mère de famille debout sur le parvis de la cathédrale St-Louis parmi la foule réclamant la démission du ministre, poursuivi pour le délit allégué d’emploi fictif.

Face à eux, des éléments de la Special Supporting Unit, de la Special Mobile Force, du GIPM, des snipers jonchés sur un bâtiment, la Dogs Unit, entre autres.

Plus d’une centaine d’officiers ont été mobilisés spécialement pour la comparution en Cour intermédiaire du colistier du Premier ministre, dans la circonscription No 8.

« Nou’nn fatige, lapolis konplis », a scandé la foule contenue par des barrières métalliques installées sur ordre du Commissaire de police. Alors que l’accès aux routes bordant la cour avait été restreint, selon des dispositions exceptionnelles pour une comparution en cour.

Ce rassemblement hautement surveillé découlait également d’une vague de soutien à Simla Kistnen, l’épouse de Soopramanien Kistnen, agent du MSM décédé dans des circonstances troubles.

Des questions subsistent quant à l’enquête policière qui avait attribué sa mort à un suicide. Tandis que d’autres pistes, que tente de déblayer une enquête judiciaire, mèneraient à la thèse du meurtre.

« Pei diktatir! Zot pe touy dimounn pou kouver zot malang », se désole un badaud.

« Nou pa dakor », martèle plus loin un autre sympathisant. « Ils ont pris l’appareil d’Etat entre leur main. Zot pa onte? »

Les heures d’une pluie intermittente n’auront eu d’effet sur leur souhait d’exprimer leur colère envers le gouvernement.

La journée s’est conclue par la suspension de la séance aux environs de 15h30. A peine le ministre sorti de la cour, le lieu s’est vidé de policiers

« Nous ne pouvons avoir un régime à la Pinochet », a scandé l’activiste Bruneau Laurette au terme des débats en cour. « Si nous devons attendre 20 ans pour les mettre en prison, il sera trop tard », a-t-il ajouté.

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