CONDITIONS D’EMPLOI : Menace de manif par les soldats du feu

Selon la Government Services Employees Association (GSEA), depuis la dernière manifestation des pompiers en début d’année dans la capitale, la situation a empiré. L’espoir d’une amélioration des conditions de travail et des relations industrielles grâce à l’intervention de la Commission de Conciliation et Médiation (CCM) s’est envolé. Réclamant la révocation du N°1 des pompiers, Louis Pallen, la Fire Fighters Cadre (FFC), affiliée à la GSEA, demande l’intervention du Premier ministre, Navin Ramgoolam. La GSEA intervenait ce matin lors d’un point de presse à Port-Louis.
Malgré l’accord passé lors de la manifestation de février à Port-Louis, Ashraf Buxoo, président de la FFC, soutient que la situation ne s’est guère améliorée. Revenant sur les conditions difficiles dans lesquelles oeuvrent les soldats du feu, il a également pointé du doigt les conditions de travail des sapeurs-pompiers de Rodrigues. Déplorant les conditions dans les dortoirs, le manque d’uniformes ou encore de la disponibilité des Breathing apparatus, il estime que la situation est de « pire en pire ». Il a été rejoint dans ses propos par Radhakrishna Sadien, le président de la GSEA, qui a évoqué les dangers omniprésents dans ce métier. Menaçant de tenir une nouvelle protestation dans les rues de la capitale « si la situation ne s’arrange pas », M. Sadien critique l’absence de réunions depuis le dernier mouvement de protestation. « Il n’y a eu aucune réunion depuis la manifestation alors que cela avait été promis aux pompiers. Il y a énormément de choses à dire, et il y a beaucoup de travail à abattre en vue d’améliorer la situation. Les sapeurs-pompiers ne peuvent continuer à travailler dans de telles conditions », dit-il. Il souligne que le Scheme of Service attend d’être revisé depuis plusieurs années. Quant à Ashraf Buxoo, il fait état de transferts punitifs dans diverses casernes de l’île. « Nous pensons que ce sont des actes de répression syndicale et des transferts en vue de punir ceux qui ont participé à la manifestation de février pour déplorer leurs conditions de travail », dit-il. Les deux hommes sont d’avis que la révocation de Louis Pallen, N°1 des pompiers, est nécessaire. « Ce dernier n’arrive pas à gérer cette situation. Il n’arrive pas à trouver une solution et cette attitude met la vie de plusieurs personnes en danger », allèguent-ils.
Ce point de presse a également été l’occasion d’évoquer les problèmes des employés de la Government Printing. Richard Laverdure, président de la Branche de l’imprimerie du gouvernement pour la GSEA, a évoqué l’intimidation des employés par une agence de sécurité du privé dont les vigiles, soutient-il, « agissent comme des gros bras ». M. Laverdure déplore également les difficultés rencontrées par les membres syndiqués pour qu’ils aient droit à un time-off, l’absence de recrutement et les cas de favoritisme dans l’entreprise. Une lettre a été envoyée au PMO afin de solliciter l’intervention du Premier ministre.

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