CONDITIONS DANS LE SECTEUR PRIVÉ : Manifestation de la FTU dimanche Place Margéot

La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) tiendra une manifestation ce dimanche, de 9h30 à midi sur la Place Margéot, Rose-Hill, pour dénoncer les conditions de travail dans le secteur privé. Y participeront des employés syndiqués de la compagnie Innodis Ltée, qui ont de nombreux griefs à reprocher à la compagnie…
La FTU poursuit avec ses initiatives dans le but d’attirer l’attention des autorités sur les conditions de travail dans le secteur privé. Après le siège du ministère du Travail en novembre dernier, les dirigeants de la FTU se retrouveront ainsi dimanche à Rose-Hill. Ces derniers, par le biais de ce rassemblement public, comptent énoncer une série de griefs, à l’instar de la répression syndicale, l’Employment Rights Act 2008, qui « faciliterait le licenciement des employés » ainsi que les caméras de surveillance dans les espaces utilisés par les employés, ce qui constitue d’après Atma Shanto, porte-parole de la FTU, « une violation de la liberté syndicale ». Ce dernier se dit en effet peu convaincu par les arguments qu’utiliseraient les entreprises pour justifier l’installation des caméras pour les besoins de sécurité. Selon Atma Shanto, ces images, filmées par ces dispositifs, sont utilisées librement par des employeurs à l’encontre des employés, en ajoutant que ces caméras seraient placées dans des « endroits stratégiques ».
À plusieurs reprises, la FTU avait reproché au ministère du Travail d’être devenu « prisonnier du secteur privé » et d’être complaisant envers le patronat. Les dirigeants syndicaux ont rencontré en début de semaine le nouveau ministre du Travail, Soodesh Callichurn, et ce suite à une pétition adressée au ministère sur plusieurs aspects concernant les conditions de travail dans le secteur privé. Comme d’autres regroupements syndicaux, la FTU cherche la réintroduction du Termination of Contracts of Service Board (TCSB) devant lequel une compagnie souhaitant licencier des employés devrait en expliquer les raisons réelles. Ce mécanisme existait sous la Labour Act de 1975.
La FTU a également interpellé le nouveau ministre du Travail concernant la promesse électorale de l’Alliance Lepep de créer 75 000 emplois. Selon lui, il convient d’être prudent et de s’assurer qu’il s’agirait d’emplois « décents » et qui fourniraient une certaine sécurité d’emploi. Le syndicaliste allègue par ailleurs que des employés du ministère feraient preuve d’un « certain manque de fermeté » et n’userait pas assez des pouvoirs que confèrent les sections 60 et 61 de l’Employment Rights Act au ministère pour convoquer (summon) un employeur et initier des enquêtes au sein de la compagnie. « Le ministère se retrouve en présence d’informations et de doléances régulières, mais ne réagirait pas », déplore Atma Shanto. Selon le porte-parole de la FTU, il est impératif « de rétablir la confiance » de la population et des travailleurs envers les autorités, et surtout envers le ministère du Travail. « Le ministère doit agir comme un chien de garde et s’assurer que les lois du travail sont respectées », estime Atma Shanto.
Parmi les manifestants de dimanche se trouveront des employés syndiqués de la compagnie Innodis. Les travailleurs ont en effet tenu récemment une assemblée et on fait un tour d’horizon de la situation au sein de la compagnie. Parmi les retombées de cette rencontre, les travailleurs sont arrivés à la conclusion que les négociations auraient « échoué ».

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