CONSEIL SALARIAL : Les dés sont jetés

Les tractations au sujet des amendements au National Wage Consultative Council Bill ont laissé un arrière-goût amer chez les syndicalistes qui souhaiteraient voir le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, leur donner entière satisfaction. À ce stade des négociations, le ministre a concédé aux syndicalistes trois points, dont le plus fondamental est l’exclusion de la compensation salariale des attributions du conseil salarial proposé même si tout indique que les dés son jetés. De leur côté, les représentants des travailleurs réclament en vain un report des débats sur ce texte de loi à l’ordre du jour de mardi prochain pour boucler l’Unfinished Business avec les amendements encore en suspens. Toutefois, avec le calendrier des travaux parlementaires et le Budget Day fixé pour le lundi 6 juin, le gouvernement voudrait faire adopter ce texte de loi avant le Budget Time. D’ailleurs, dès demain, le ministre Callichurn prévoit une séance de travail avec le patronat.
Dans la conjoncture, les syndicalistes demeurent sur leurs gardes, car ils savent que la partie n’est pas encore gagnée en dépit des trois concessions, soit la compensation salariale hors de la portée du conseil salarial national, l’élimination du principe de Lower Rate National Minimum Wage pour les jeunes de 18 à 25 ans et le rejet de l’obligation de la confidentialité. « Nous avons décidé que le Council ne s’occupera pas de la compensation salariale. La formule actuelle de comité tripartite sera maintenue. Nous avons aussi enlevé la clause de confidentialité et nous allons revoir l’appellation ‘young workers’. Ce sont les trois points communs mis en avant par les syndicats. Il y a encore du ‘fine tuning’ à faire », a confirmé le ministre lors d’une séance de travail vendredi.
Cependant la formule de calcul de salaire sur la base de Hourly Rate est contestée par les syndicalistes, en particulier, Reeaz Chuttoo de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP). Il ne cache pas ses inquiétudes au sujet de la détermination du salaire minimal. « Déjà, le patronat a évoqué un chiffre de Rs 6 000 à Rs 6 500, ce qui ne représente même pas une sécurité alimentaire. Si le salaire doit être payé de l’heure, ce sera une victoire pour le secteur privé. Cela laisse la porte ouverte aux ‘Split Hours’. Le ‘Hourly Rate’ représente une victoire pour le patronat », affirme Reeaz Chuttoo.
Le ministre du Travail, qui ne partage pas cet avis, avance que « l’Employment Rights Act parle déjà de ‘Weekly rate’ et de ‘Daily rate’. Le ‘Hourly Rate’ est un calcul plus simple. Selon moi, il n’y a aucun problème à ce sujet. »
Prenant le ministre Callychurn au mot à l’effet que les amendements consentis n’ont pas encore été présentés dans leur forme officielle, le négociateur de la General Workers Federation, Ashok Subron, réclame que les amendements proposés soient présentés aux syndicalistes avant leur adoption à l’Assemblée nationale pour éviter des surprises. Il tente également le Forcing pour que les neuf autres propositions de la GWF/JNP y soient incluses.
« Alor li pu swetab ki Minis Callychurn pa fer vot lalwa la, Mardi prosin, dan Lasanble Nasyonal. Li neseser ki non selman inklir sa 9 amandman GWF-JNP, me li osi imortan ki tu santral sindikal gayn enn kopi ekzak tu bann amandman ki pu propoze, avan ki al delavan lor votman NWCC Bill dan Lasanble Nasyonal. Sinon gouvernman pu riske gayn enn Council kot pena reprezantan sindikal syeze », avance Ashok Subron.
Auparavant, le négociateur de la GWF s’est félicité du fait que « trwa amandman ki yer Minis Callychrnr inn anonse li pu amene, demontre ki GWF-JNP, ti ena rezon pu opoz NWCC Bill dan form aktyel ». Toutefois, il maintient que ces amendements ne sont pas suffisants en ajoutant que « si Lalyans Lepep finn pran 17 mwa avan ki li desid pu oner parsyelman so promes elektoral, nu pa truve kifer ki li pa akapv akord 17 zour ankor pu inklir bann amandman ki GWF-JNP ek lezot santral sindikal pe propoze ».
Tout semble indiquer que la partie est courue d’avance, car le ministre du Travail maintient que « je compte aller de l’avant avec la deuxième lecture. Je ne vois aucune raison pour la repousser une nouvelle fois. Concernant le ‘Fine Tuning’, tout sera fait d’ici mardi. C’est une loi dans l’intérêt des travailleurs au bas de l’échelle. C’est un grand pas en avant. Personne ne mettra des bâtons dans les roues.»

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